En début de séance, alors que Dominique Peduzzi venait de faire le point concernant l’inauguration de la déchèterie de Fresse après travaux, Jean-Marc Tisserant évoquait une anecdote assez pitoyable dont il vaut mieux rire « Nous avons eu la visite d’un ancien maire qui a refusé de se conformer à la nouvelle réglementation, notamment le nouveau sens de circulation qu’il a pris en sens inverse ! ». Et Marie-Noëlle Gigant d’ajouter en réprimant tant bien que mal un éclat de rire : « Ce ne serait pas le même qui s’est plaint de ne pas avoir pensé aux personnes de petite taille ? ». Eclats de rire autour de la table avec commentaires : « Je ne vois pas du tout de qui vous voulez parler ! ».
Réuni mardi
dernier en mairie du Thillot, les membres du conseil communautaire
avaient, entre autres points à l’ordre du jour, à réexaminer les
tarifs de la taxe de séjour. Payée par les touristes aux
prestataires qui doivent la déclarer et la reverser à la
trésorerie, cette taxe a pour vocation d’alimenter le budget
consacré au développement du tourisme. La convention d’objectifs
pour 2018-2019 prévoit des dépenses supplémentaires à hauteur de
15 000 Euros annuels pour une durée de 11 ans. Dépenses non
prévues dans le budget initial et qu’il faut bien évidemment
programmer en intégrant son financement. Les édiles avaient donc à
trancher entre deux solutions qui ont animé des débats riches
durant un bon moment autour de la table et que l’on peut résumer
ainsi : faut-il aller chercher cette somme dans la poche du
contribuable local ou dans le portefeuille du touriste ? D’un
côté, celles et ceux qui, suivant l’avis d’acteurs du tourisme
estimaient qu’il ne fallait pas en demander plus aux touristes sous
peine de les faire fuir et n’augmenter les tarifs que lorsque
l’offre de prestations aura pris du volume. Autre argument en
faveur de cette première solution : s’aligner sur les tarifs
pratiqués dans le secteur géographique proche. De l’autre côté
on avançait l’argument de ne pas peser davantage sur l’imposition
locale. Le président Peduzzi plaidait pour cette seconde solution,
avançant que les sommes recueillies seraient nécessairement
créatrices de nouvelles prestations aptes à valoriser l’offre
touristique. François Cunat le suivait, faisant remarquer le peu de
monde présent lors des rencontres avec le comité direction de
l’Office de Tourisme intercommunal (OTi) «Moins d’une centaine
pour l’ensemble du canton », menaçant même au moment où
les débats deviendront plus passionnés « Il s’agit d’une
contribution volontaire non obligatoire » laissant entendre
qu’il pourrait ne pas l’accepter... Autre menace, avancée cette
fois par Dominique Peduzzi, destinée à ceux qui seraient tentés de
ne pas jouer le jeu : « Il s’agit d’une taxe que
l’ensemble des acteurs doit appliquer et déclarer. « Nous
nous donnerons les moyens de faire en sorte que ces dispositions
soient respectées ». Au cours du débat, Alain Vinel plaidait
fortement afin que les acteurs du tourisme se mobilisent afin de
privilégier les démarches de classement afin de pouvoir bénéficier
d’abattements sur leurs revenus touristiques.
Au final, le
vote était clair, 13 voix se prononçant en faveur de la révision
des montants de la taxe de séjour, assortie d’un engagement de
stabilité jusqu’en 2019, 4 voix se prononçaient contre et 8
édiles décidant de s’abstenir.
A noter que les prévisions
de recettes de taxes de séjour sont bonnes, les rentrées estimées
de 50 000 Euros sur l’année étant en bonne voie sur la base
des rentrées constatées à ce jour.
Par ailleurs, le
président Peduzzi annonçait la couleur concernant les besoins à
venir de l’OTi : 300 000 Euros, « Afin d’embaucher
un directeur ou une directrice, et lui donner les moyens de
travailler ». Pour rappel, le budget de l’OTi pour 2017
s’élève à 160 000 Euros.