C’est
l’histoire dramatiquement banale d’un jeune soldat d’origine
allemande qui, engagé dans l’armée américaine en 1942, rejoint
la France pour participer à sa libération du joug nazi. Il est âgé
de 22 ans lorsqu’il est tué au combat. C’était au Tholy le 29
septembre 1944.
Erich K.Esenwein repose au cimetière américain
du Quéquement.
C’est sur ce soldat que s’est porté le
choix fait par la municipalité en novembre 2016 lors de
l’anniversaire de la libération du Thillot, afin de le sortir son
anonymat, d’en faire un symbole de la lutte contre l’oppression,
de l’implication d’un peuple ami et lui apporter la «
reconnaissance légitime due aux Libérateurs de la France », et
ceci même si celui-ci n’a pas participé à la Libération du
Thillot, l’armée américaine ayant libéré la vallée de la
Vologne et ne remontant la vallée de la Moselle que jusqu’à St
Nabord.
Samedi dernier, une délégation de représentants de la
municipalité, Michel Mourot et Isabelle Canonaco, accompagnée par
le président de la section des AFN du Thillot, Jean Claude Laurent,
son épouse et Serge Follot ancien d’AFN, se sont rendus au
cimetière du Quéquement à Dinozé pour fleurir la tombe du soldat
Esenwein. « Ce parrainage est une reconnaissance qui doit
perdurer avec le temps, le fleurissement de la tombe une fois par an
est une obligation morale » explique Michel Mourot avec
conviction.