Tour de France : une minute quarante de bonheur - le-thillot.com : archives 2017

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TOUR DE FRANCE

Une minute quarante de bonheur !
Bon, voyons voir… Une bonne demi-heure à  pied pour atteindre le bord de la route au col des Croix où passe le Tour de France, une demi-heure d’attente sur place, une bonne quarantaine de minutes pour le passage de la caravane publicitaire, à nouveau 40 minutes d’attente avec un défilé quasi-incessant de voitures et de motos, puis 10 secondes pour voir passer le groupe de tête emmené par Thomas Voeckler, puis un peu moins de trois minutes plus tard, une minute et demie pour voir passer le peloton, et enfin une bonne demi-heure à pied pour rejoindre l’endroit où est stationnée la voiture : au total, plus de 3 heures d’attente pour profiter d’une minute et quarante secondes de spectacle : c’est le bilan d’un après-midi pour celles et ceux qui, en très grand nombre, ont fait le choix de se rendre sur la route de l’épreuve cycliste. Oui mais pas n’importe laquelle ! La plus grande course cycliste au monde, 3ème événement le plus médiatisé de la planète après la coupe du monde de football et les jeux olympiques. Qui plus est avec la vision d’un français en tête au passage. Visiblement, le public n’a pas regretté son choix. D’autant que pour beaucoup, le passage de la caravane publicitaire fait partie intégrante du spectacle. Trente minutes de « matraquage » asséné à grands coups de messages fortement sonorisés,  de véhicules tous plus spectaculaires les uns que les autres, avec force distribution de petits objets jetés ici et là par des hôtesses aussi mignonnes que possible, certaines accomplissant leur mission avec enthousiasme tandis que d’autres montrent des signes avancés de lassitude. Une caravane multicolore, où le meilleur (comme ces véhicules faisant la promotion de produits « bio ») côtoient le pire (comme ces bonbons dont on sait qu’ils sont remplis de colorants toxiques ou ces graines d’un semencier français qui a passé des accords commerciaux avec Monsanto et Bayer à propos de semences transgéniques…). Une caravane dont profitent également des syndicats (on a vu passer des véhicules MEDEF, CGT et FO) dont les responsables connaissent parfaitement les vertus d’une communication de ce type. Au final, pour beaucoup, l’important était de pouvoir dire « J’y étais ! ». Une motivation qui se doit d'être que respectée.
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