Point privilégié de convergence géographique, le Ballon
d’Alsace constitue un lieu de rassemblement particulier. Les adeptes du lieu y
arrivent des 4 départements limitrophes avec un plaisir inconditionnel pour y
chercher un grand bol d’air de la montagne. Lorsque la fête proposée par l’association Transhumance et Traditions et
les commerçants du Ballon, avec la participation du SMIBA, s’associe à cette
envie de s’enivrer de l’air « d’en haut », cela donne lieu à un
rassemblement de grande envergure. Ce dimanche, profitant d’une météo radieuse
et de céder à cette envie irrésistible de prendre de l’altitude, le public est
donc venu en masse célébrer le lieu. Dans une ambiance aussi conviviale et
détendue que champêtre, chacun a pu profiter des nombreux stands d’exposants au
savoir-faire séculaire. En de nombreux endroits, ces stands étaient vivants,
animés par des passionnés de vieux métiers. Parmi ceux-ci, Etienne s’est attiré
une belle part de l’attention du public. A 70 « balais », le
schlitteur n’a pas rechigné à démontrer les capacités de ses genoux à encaisser
les 400 kg de charge. « Le mal de genoux, ce sera pour demain ! » commentait-il
avec humour. Non loin de là, Jacques Daval, n’en finissait pas de raconter sa
passion pour l’orpaillage. « Oui, on peut encore trouver des poussières
d’or dans les rivières du secteur, y compris dans la Moselle »
affirmait-il avec force tout en exhibant quelques grains dorés tirés de la
rivière. Forgeron, vannier, sculpteur sur pierre et sabotier ont encore
contribué à séduire le public de ces gestes devenus rares, donc précieux. Sur
de nombreux autres stands alimentaires et cosmétiques, le mode d’ordre était
« bio », comme un pied de nez à ces produits gorgés de chimie qui, à
plus ou moins longue échéance, détruisent la santé de tout un chacun. Autre
contrepied, celui des artisans aux produits industriels qui, à force de
savoir-faire et de patience, créent leurs produits, leurs œuvres sans se
soucier d’une qualité dont ils savent qu’elle sera de toutes façons au
rendez-vous. Un peu plus loin de la longue allée des exposants, les écrivains
vosgiens étaient à la disposition du public et, sous l’égide de l’association
RECRER chère à Vincent Decombis, la musique était de la partie avec Michel à la
guitare, Jean-Claude au violon et Mickaël et son drôle d’instrument
moyenâgeux : le nyckelharpa.