Jean Claude Colle - le-thillot.com : archives 2017

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PORTRAIT

 
Jean Claude Colle : une histoire et des histoires

 
Thillotin dans l’âme et dans le cœur, Jean-Claude Colle est à lui seul une partie de la mémoire collective de la commune. Rencontre.
Issu d’une famille thillotine commerçante, Jean-Claude Colle est donc « tombé dedans quand il était petit ». Il est ainsi resté en permanence attaché à la commune qui l’a vu naître en 1942. Benjamin de la famille, il grandit dans le cadre des affaires familiales. « A l’origine, notre famille était composée de cultivateurs marchands de fromage » se souvient-il. La station, propriété familiale de longue date voit l’installation de ses premières pompes à carburant dans les années 1949-1950, sous la houlette de Louise, sa maman.

« Il s’agissait de fournir du carburant aux agriculteurs ayant investi dans des motofaucheuses. A cette époque, on dénombrait une soixantaine de paysans ouvriers sur le secteur » raconte-t-il « Le marché automobile était à ce moment quasi inexistant dans le secteur ». Cela n’a bien évidemment pas duré. Le marché se développant, c’est tout naturellement que la station évolue. L’installation de 2 nouvelles pompes et la création de la première piste intervient vers 1954. Les marques de carburant vont ainsi de succéder au gré des renouvellements de contrats : Pursan, Ozo,Total, Shell voient ainsi leurs logos s’afficher en grand avant de passer à Avia et Total depuis la reprise de l’affaire en 2005 par Guy Bertrand. Après avoir suivi une formation de 5 années en école de gestion et de mécanique, Jean-Claude revient dans la commune. C’est sous son impulsion qu’est construit le premier bâtiment à vocation d’entretien automobile, suivi quelques années plus tard, du second permettant le développement de l’affaire. Jean-Claude se souvient du rythme d’évolution des normes de sécurité entourant la distribution de carburant : « A peine avait-on terminé une mise aux normes qu’une nouvelle réglementation était adoptée, plus contraignante ! » témoigne-t-il « C’était de la folie ! ».
A la retraite depuis la cession de son affaire, Jean-Claude aime à mettre son ordinateur à contribution pour enregistrer de nombreux souvenirs, dont beaucoup ne présentent aucun caractère personnel ou familial, mais sont liés à l’histoire de la commune. Parmi ces souvenirs, beaucoup sont ceux qui ont été mémorisés par Jean-Claude au cours des différentes responsabilités qu’il a été amené à assumer. Président de l’association des commerçants, créateur vers 1965 avec Henri Gehin de la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) qui trouvera sa place dans le bâtiment en bois laissé vacant par les écoles, co-initiateur avec Jean-Pierre Antoine d’EXPAHM (Exposition des Artisans de Haute Moselle), responsable de la Société des Fêtes, conseiller municipal durant le second mandat de Raymond Grégoire : il a été de « nombreux bons coups » ! Le stock des souvenirs est donc particulièrement volumineux et l’aide informatique est précieuse, même si Jean-Claude sait que le travail de tri et de classement de son énorme collection de photos et cartes postales anciennes va lui demander encore de nombreuses heures. Ce qu’il accepte avec un plaisir non dissimulé !
Petites histoires en vrac
-          Lorsqu’il était enfant, Jean-Claude aimait aller jouer au parc Bluche, lieu très boisé au milieu duquel trônait une butte. Sauf qu’à l’époque, il s’agissait d’une propriété privée et qu’il y pénétrait par un trou existant dans le mur d’enceinte.
-          Les Etablissement Paul Pierre ont été pionniers dans la mise en œuvre de centrales d’achat.
-          Les fêtes patronales pendant son enfance étaient particulièrement fréquentées. Jean-Claude possède des documents photographiques montrant un grand nombre de voitures stationnées tout le long de la RN66 en ces occasions.
-          Le marché hebdomadaire avait une ampleur autre que celle d’aujourd’hui. En continu de la place de la République à la place de Lattre, il a été d’abord coupé en 2, n'occupant plus que les places au moment où la RN66 est devenue un axe routier fréquenté, avant de se réduite à la seule place de Lattre.
-          Les défilés de Carnaval donnaient lieu à de superbes corsos fleuris suivis par des foules impressionnantes.
-          Jean-Claude témoigne également avec le sourire de la rivalité entre le stade St Jean (le camp des chrétiens)  et le stade Grosjean (camp des laïques).
-          En gare, c’était une centaine de voyageurs qui descendait quotidiennement du train, donnant à ce quartier une grosse activité commerciale.
-          Dans les années 60, la commune comptait 42 bistrots ! Dans celui tenu par Mme Jules Choffel, il n’était pas question de consommer plus de 2 verres d’alcool…
-          Pour assister à une séance de cinéma, l’affluence était telle qu’il fallait réserver sa place avant l’heure de la projection.
-          Mr Godel,  marchand de lait, parcourait les rues de la commune pour vendre sa boisson à ses clients. « Malgré une gestion très légère de la chaîne du froid, personne n’en est mort ! » commente Jean-Claude avec un large sourire.
-          A l’époque où les tickets de rationnement avaient encore cours, les banquets étaient monnaie courante et les menus… pantagruéliques !
-          A l’endroit où sont aujourd’hui implantés les HLM de l’avenue de Verdun (cités de l’air) se tenait un cimetière militaire, lieu « provisoire » où ont été enterrées les victimes de la guerre 14-18. Les tombes n’ont été déplacées qu’en 1933.
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