La rencontre entre la CCI et les commerçants et artisans du Thillot et communes voisines s’est soldée par une soirée très suivie et particulièrement riche.
Pas forcément simple, comme pour Cédric Grosjean qui, pour
la mise aux normes de son magasin devrait installer une rampe d’accès qui
empiéterait sur la place de la République afin de respecter la pente maximale
autorisée… Autre question : qui doit payer ? « Si vous êtes
locataire, c’est à vérifier dans le bail » expliquait le conseiller de la
CCI « Pour résumer : si votre bail est ancien, il y a de grandes
chances pour les travaux soient à la charge du propriétaire. S’il est récent,
il y a de fortes chances pour qu’ils soient à votre charge ». Si la loi
prévoit des amendes et même des peines d’emprisonnement en cas de non-respect
de ces normes, elle prévoit également la possibilité d’étaler les travaux sur
plusieurs années, voire d’obtenir des dérogations. Des dossiers sont
disponibles en mairie.
Cette pilule passée, c’était au tour d’Elisabeth Bertot
d’enchaîner avec cette possibilité qu’offre la CCI de prêts à taux zéro,
puisant dans une « cagnotte » constituée avec les cotisations des
adhérents. Un retour sur investissement en quelque sorte qui peut aider
certains acteurs, notamment pour les travaux de mise aux normes évoqués plus
tôt. Un coup de pouce qui peut aller jusqu’à 25 000 Euros, en complément d’un
prêt bancaire traditionnel. A noter que la Région peut, sur envoi d’une lettre
d’intention, également mettre la main au portefeuille. La conseillère précisait
également l’existence d’un site précieux pour les acquéreurs et vendeurs d’affaires à
l’initiative duquel se trouvent les CCI Lorraine et Alsace, ainsi que celle du
Luxembourg : www.opportunet.net
Dans une dernière partie formelle, Karine Schaeffer s’employait à développer
les formations proposées par la CCI sur de nombreux thèmes allant de
l’amélioration des notions indispensables de comptabilité à la façon de mettre
en valeur sa vitrine en passant par l’embauche de personnel… et les aides
financières accordées à hauteur de 50 Euros/Heure pour ces formations. Elle
évoquait également l’embauche d’un manager de ville sur Epinal. Une expérience
particulièrement intéressante, mais qui au plan local, se heurte à un gros
problème : qui pourrait le financer ?
Présent dans la salle, Guy Bertrand a souhaité prendre la
parole en tant que vice-président de CCI. Le patron historique du garage du
Centre et père du nouveau président de l’UCAT a précisé avec force qu’il était
à l’écoute de tous et qu’il est ouvert en permanence aux sollicitations de
toutes sortes.
Une soirée très riche qui s’est achevée autour d’un pot de l’amitié très
convivial.
Christophe Bertrand, le président nouvellement élu à la tête
de l’UCAT avait annoncé la couleur quelques minutes seulement après son
élection : l’UCAT (Union des Commerçants et Artisans du Thillot) a pour
ambition de s’ouvrir aux artisans et commerçants des communes voisines du
chef-lieu. Il s’était également engagé sur l’organisation de soirées à
thématiques spécifiques, en relation avec la CCI (Chambre de Commerce et
d’Industrie). Ces deux promesses n’ont pas mis longtemps à se concrétiser. Et
de quelle manière ! Invités à une première rencontre avec la CCI pour
évoquer différents aspects liés à leurs préoccupations quotidiennes, les
commerçants et artisans du secteur ont répondu en nombre à l’appel du président
Bertrand qui ne manquait de se féliciter de la belle affluence du jour,
constatant au passage la présence de personnes issues de communes situées hors
Thillot. La question se pose donc désormais de renommer l’UCAT dont le nom est
désormais trop restrictif par rapport aux objectifs clairement avoués… Un
constat qui était également relevé par Michel Mourot qui n’a pas manqué de
philosopher : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus
loin ! » avant de plaider avec force sur l’importante fondamentale
d’anticiper la succession d’une entreprise en privilégiant les repreneurs
locaux, et qui se doit d’être assortie d’un accompagnement efficace afin de
pérenniser la reprise de l’affaire.
Trois
conseillers de la chambre consulaire étaient donc au rendez-vous de cette
soirée pour développer différents thèmes et répondre aux questions :
François Bouvard conseiller commerce, Elisabeth Bertot conseillère en
financement des entreprises, et Karine Shaeffer conseillère formation. Premier
en action, François Bouvard abordait le délicat point de la mise aux normes des
commerces afin de les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Si
cette obligation s’accompagne d’une campagne d’arnaque, certaines entreprises
jouant sur les mots et allant jusqu’à une forme de chantage pour vendre leurs
services à des prix hors normes, Bernard Souvay apportait une solution aussi simple
qu’efficace : « J’ai pris contact avec Laurent Godey, ancien
commerçant local, qui connait parfaitement le sujet puisque se déplaçant
lui-même en fauteuil ». S’il convient donc de se méfier, il n’empêche que
la loi impose un accès à ces personnes.