La
nuit dernière, les pompiers sont sortis une cinquantaine de fois sur
des dégâts causés par la tempête. Détails.
« Avec
la douceur des températures, le vent et la pluie, on savait que cela
devait arriver, mais sans en connaître l’intensité » :
François Cunat, le maire de Ramonchamp évoquait ainsi les
inondations qui ont frappé de nouveau sa commune la nuit dernière.
Et si la circulation a été coupée quasiment toute la nuit au
centre du village, l’eau n’est monté « que » d’une
cinquantaine de centimètres « En 1990, c’était un mètre »
commente le premier magistrat ramoncenais. Quelques maisons ont donc
été victimes des eaux. Francine Galmiche, tout en nettoyant son
garage, gardait bon gré mal gré un semblant de sourire :
« C’est la 4ème
fois que nous sommes inondés » et de repréciser les années :
« 1990, 1995, 2000 et 2017… ».
La circulation a
été également délicate un bon moment sur la RN66 à hauteur de
Ferdrupt ainsi que la rue de la Haute Mouline au Thillot, mais aux
deux endroits, les véhicules ont pu continuer à circuler.
Avec
Ramonchamp, c’est à Bussang que la tempête a causé le plus de
problèmes. Coulées de boue aux Huttes et sur la RN66 à hauteur du
radar vers l’étang Fernand Aiguier, et puis cette évacuation des
résidents de l’hôpital local, dont les responsables, alertés par
la montée des eaux ont décidé de remonter les 27 résidents du
rez-de-chaussée au réfectoire du premier étage. Les pompiers sont
également intervenus au camping de Champé pour pomper l’eau qui
s’était introduite dans les locaux techniques
A St Maurice,
une coulée de boue sur la route des Charbonniers en montant vers le
Rouge Gazon a également mobilisé les pompiers.
Du côté du
Thillot, la situation a été nettement plus calme. Michel Mourot
déplore quelques arbres et tuiles arrachés, et le maire se félicite
des modifications faites par l’entreprise à la nouvelle station
d’épuration afin que la maison voisine ne soit plus impactée par
des situations météorologiques très pluvieuses.
Sur la
cinquantaine d’interventions menées par une équipe d’une
vingtaine de sapeurs-pompiers, nombre ont consisté en épuisement de
sous-sol ou bâchage de toiture.
Avec
les nombreuses précipitations liées au passage de la tempête
Eléonore, de nombreuses interventions des pompiers ont été liées
aux dégâts occasionnés par les fortes bourrasques de vent. Depuis,
les pluies importantes, associées aux températures douces ont eu
raison de la couche de neige dont la fonte s’est ajoutée aux
précipitations. Le niveau des cours d’eau a donc augmenté de
façon très rapide. A Fresse, le niveau de la Moselle était
d’environ 0.70m jusqu’au 3 janvier à 5 heures du matin. Il est
brusquement monté dans un premier temps pour atteindre 1.82m à 11h.
Les fortes pluies ont fait passer le niveau à 3.09m vers minuit dans
la nuit du 4 au 5 janvier, moins qu’en février 1990 où un niveau
de 3.44m avait été enregistré, avant d’amorcer la décrue. Pour
illustrer cette montée des eaux de la Moselle à cet endroit, le
débit est ainsi passé d’une vingtaine de mètres cubes à la
seconde juste avant la tempête à 124m3/s au moment du pic de
niveau !