Budgets de plus en plus serrés, évolutions législatives dans un brouillard très dense, les élus locaux n’ont pas la tâche facile. Ils l’ont une nouvelle fois souligné lors de la cérémonie des vœux.
A quelque niveau
que ce soit, communal, intercommunal, départemental, la pression est
sur les élus : pression financière d’abord avec des coupes
sèches dans de nombreux budgets, administratives ensuite avec, pour
certaines réformes, une valse-hésitation des services de l’Etat.
Les témoignages de Michel Mourot, Dominique Peduzzi et Catherine
Louis jeudi à l’occasion des vœux se rejoignent tous : il
faut de plus en plus se serrer la ceinture et continuer à avancer
dans un environnement où règne à certains endroits une grande
imprécision …
Dans ce contexte, le volontarisme – voire le
militantisme – sont de mise. Dans la commune, ces deux qualités
sont bien présentes à tous les étages. Au niveau du personnel
communal, comme le faisait remarquer Anouk Maurice, la directrice
générale des services, qui cette année, célébrait pour la 10ème
année l’honneur d’introduire la cérémonie des vœux, et qui ne
manquait pas de rendre un hommage appuyé à l’ensemble du
personnel communal et de sa nécessaire adaptation au service des
habitants de la commune.
Venait le tour de Marie-Claude Dubois,
1ère adjointe, qui, entourée de ses collègues adjoints,
faisait un état détaillé des chantiers terminés ou en cours,
plaidant avec force pour le maintien d’un point info tourisme, de
préférence au Musée des Hautes Mynes, dans le cadre de la réforme
qui transfère la compétence tourisme aux communautés de communes.
La maire-adjointe ne manquait pas de se féliciter des 18%
d’augmentation de la fréquentation du camping de Chaume, des 5000
Euros récoltés lors de la marche gourmande qui seront reversés au
Téléthon et de rappeler le feu d’artifice des grandes
manifestations de l’année écoulée avec, entre autres, le congrès
département des sapeurs-pompiers, les feux folies, le Vosges Rallye
Festival et le 400ème anniversaire de la poudre noire,
temps forts d’une grande année menée tambour battant avec le
concours des associations.
Désendettement et investissement
Prenant le relais au micro, Isabelle Canonaco, l’argentière communale, détaillait l’environnement financier très compliqué dans lequel évoluent les communes, avec des budgets de plus en plus serrés, des contraintes imposées par le Premier Ministre et la suppression des contrats aidés, dont 5 sont en postes dans la cité. Dans la tempête, la commune du Thillot a cependant réussi à maîtriser les dépenses de fonctionnement tout en maintenant son aide aux associations, ainsi que les montants consacrés à l’entretien du réseau routier tout en générant des économies à hauteur de 209 615 Euros sur 3 ans. Une gageure, puisque, dans le même temps, les contraintes se sont alourdies pour les mairies qui doivent désormais prendre en charge la gestion des permis de conduire et des cartes d’identité. Et tout cela en se désendettant sans pour autant renoncer aux efforts d’investissement. Un contexte sur lequel revenait le premier magistrat, détaillant les opérations en cours : parc Bluche, Pôle Petite Enfance, la démolition imminente du bâtiment de la rue Charles de Gaulle… Michel Mourot déplorait cependant la baisse des effectifs dans les écoles et évoquait la menace de fermeture de 2 classes à la prochaine rentrée : « On se battra ! » confiait-il avec conviction, avant de dénoncer avec force les commentaires lâchés sur les réseaux sociaux à propos des récents problèmes d’analyse d’eau. « Les analyses ont été faites sur une source privée » détaillait-il « Et la contre-analyse l’a été sur un point desservi par les eaux de Presles ! L’eau communale n’a, à aucun moment, été mise en défaut !». Le premier magistrat a abordé de nombreux autres sujets, qui feront l’objet d’une seconde publication demain.