2018_01_20_Théâtre à la médiathèque - le-thillot.com : archives année 2018

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THÉÂTRE

« A tout ceux qui ! » : un hymne à la tolérance
Hier en soirée, le public ayant répondu présent à l’invitation de la médiathèque a eu droit à un spectacle « A tous ceux qui ! » dont le moins que l’on puisse dire est qu’il « a remué les tripes ! ». A la  manière de la galerie de portraits à la Jacques Brel lorsqu’il raconte « Ces gens-là », la troupe de la compagnie « Si j’étais vous ! » du Centre Léo Lagrange d’Epinal a dressé une photo de famille, de gens simples, de gens « d’en bas » d’un réalisme étouffant…  Tout de noir vêtus, comme s’ils portaient leur deuil de leur vie, de la Vie, dans un contexte où la guerre et ses ravages sont omniprésents, le disputant aux amours déçues, aux carcans moraux mis en place par la société, ces personnages profondément humains – comment pourrait-il en être autrement ? – parviennent à se défaire de leurs souffrances profondes en se réfugiant dans le rêve ou la folie. D’autres choisissent la méchanceté comme issue de secours. Ils deviennent ainsi des monstres, crachant sur tout le monde afin de pouvoir mieux exister… Seuls la folle qui parle à sa chaussure et l’ivrogne s’en sortent pas si mal, parvenant à mettre en œuvre leur exutoire sans nuire aux autres… Deux personnages dont on se sait s’il faut en rire ou en pleurer. Une photo de famille admirablement servie par des comédiens amateurs « Qui n’ont rien à envier à des professionnels » confiait Maryse Mangin lors de son petit mot d’accueil, et admirablement  soutenue par Guérin l’accordéoniste et Roxanne la pianiste, ainsi que par la voix somptueuse de Svitlana. Un hymne  à la tolérance, porté par ces portraits somme toute banals mais qui, au travers de ce miroir qu’est le public dans une mise en scène assumée, permet de comprendre que ces monstres à la cruauté persistante, ou ceux considérés comme tels, sont des êtres humains en proie à la souffrance, des êtres qui n’ont pas pu, ou pas su s’envelopper dans une armure… Le mot de la fin sera laissé au centenaire de la famille « On ne pleure pas ceux qui ont trop vécu. Dansez, mes enfants, dansez. La nuit vient. Dansez. Dansez».
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