2018_02_08_Ets Eugène Lambolez - le-thillot.com : archives année 2018

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HISTOIRE LOCALE

Ets Eugène Lambolez : clap de fin
Lorsqu’on regarde la maison du 44 rue Charles Gaulle, celle qui est actuellement aux mains des démolisseurs, on a peine à imaginer ce que la façade aussi austère qu’imposante et fatiguée de l’immeuble cache derrière elle. Des anciens locaux industriels sont en train de disparaître et, avec eux, une page de l’histoire locale. Cette maison, une des plus ancienne de la commune, a en effet abrité durant quelques décennies les Ets Eugène Lambolez qui, au faîte de leur activité comptait une trentaine de salariés et, bien évidemment, des locaux spacieux capables de répondre aux impératifs de production. Accolé au magasin, le « bar des Arcades» - ancien « Bar L’Excelsior » tenu par le père de Daniel Georges – va lui aussi être rasé.
« L’histoire de l’entreprise commence au début des années 1930 lorsque Eugène Lambolez rachète la propriété qui abritait alors le garage Fréchin » raconte Joëlle Lambolez, épouse de Jean (décédé en 2006), fils d’Eugène « Originaire de Rupt sur Moselle où il est né en 1901, Eugène a souhaité créer son affaire à l’instar de son beau-père Maurice Hans industriel textile au Ménil ». Spécialisée dans l’électricité industrielle et le bobinage de moteurs industriels,  les compétences reconnues de la société seront utilisés pour de nombreux chantiers, dont certains de belle dimension, comme le barrage hydraulique du lac Blanc – lac Noir.  
Une voiture électrique

Plusieurs épisodes marquants de l’entreprise ont été écrits durant la guerre : « Alors que la police française aux ordres des Nazis venait réquisitionner du matériel dans l’atelier, Eugène s’y est fermement opposé. Il a été tiré d’affaire par son épouse qui est arrivée en parlant en Allemand… ». Autre anecdote, en pleine période de pénurie de carburant, Eugène avait conçu et construit une voiture électrique qui a été dérobée par des Allemands et finalement retrouvée à Gérardmer.
Eugène décède dans les années 1950. Il avait une cinquantaine d’années. C’est son fils Jean, alors âgé de 15 ans qui reprend l’affaire avec sa mère. L’entreprise se poursuit avec l’aide précieuse d’un ingénieur embauché pour la pérenniser. « Jean, mon mari, a souhaité développer la partie magasin » se souvient Joëlle « Particulièrement tout ce qui touche à la radio. C’est notamment lui qui sera appelé pour la construction du relais de télévision ». Mais la crise économique des années 1970 qui touche l’industrie textile réduit les commandes à « peau de chagrin ». L’activité se met en berne avant de sombrer. De son côté, le magasin qui survivra à l’arrêt de l’activité industrielle, fermera ses portes en 2006, année qui a vu la disparition de « Jeannot ».
Une cinquantaine de places de parking

    
Une fois ces vastes locaux détruits et le terrain dégagé, travaux dont la fin est prévue un peu avant la fin du mois de février, c’est donc une belle surface qui a désormais être transformée en parking « Capable d’accueillir une cinquantaine de voitures » confie Eric Colle « Une belle bouffée d’oxygène pour les commerces du secteur qui souffrent du manque de places de stationnement ».

Photos historiques : collection privée Joëlle Lambolez
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