2018_04_25 Jean-Marie Claudon - le-thillot.com : archives année 2018

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VOYAGE

Jean-Marie Claudon : le Kirghizistan à vélo

Le cycliste thillotin est rentré de son 11ème périple avec la tête pleine de paysage somptueux. Il a partagé ses souvenirs avec ses nombreux amis ce dernier samedi à la Familiale du Ménil.
    
Ancien vététiste de haut niveau – il a figuré de nombreuses années dans le « top 10 » au niveau national – Jean-Marie Claudon s’est orienté vers les voyages longues distances au moment de mettre un terme à sa carrière sportive, y associant quelques fois une opération humanitaire comme lors de sa « sortie » en Ukraine et Roumanie. Depuis 2006, Jean-Marie parcourt les routes – le plus souvent des chemins – un peu partout sur la planète. « Des moments dont j’ai profondément besoin même s’il m’arrive d’avoir des coups de blues » confie-t-il.
Méticuleux dans le moindre détail, le cycliste aventurier ne veut laisser qu’un minimum de place au hasard durant ses voyages et passe un temps infini à tout fignoler.
Ce 11ème opus, sur les terres de ce petit pays d’Asie Centrale qu’est le Kirghizistan (un pays de l’ancien bloc soviétique dont le nom est aussi délicat à prononcer qu’à écrire !), Jean-Marie l’a choisi pour plusieurs raisons : « Je voulais aller à la rencontre de ces nomades qui ont longtemps été interdits de liberté d’aller et venir durant la période soviétique et comparer leur mode de vie qu’ils ont pu faire renaître en 1991 après avoir acquis leur indépendance, avec ceux de Mongolie que j’ai découvert lors de mon voyage en 2013 ». Une curiosité d’ethnologue, à laquelle s’ajoute cette envie de découvrir de nouveaux horizons, « Ce pays, dont les portes sont ouvertes aux Français qui n’ont plus besoin de visa pour s’y rendre, est couvert à 92% de de hautes montagnes, avec de nombreux sommets qui culminent à 5000m, offre des panoramas d’une immense  beauté » commente-t-il en replongeant dans ses souvenirs qui n’ont pu s’enregistrer dans sa tête qu’au prix d’efforts longs et intenses pour franchir des cols à plus de 3000m, dont un flirtant avec les 4000m.« J’ai été accueilli sous les yourtes kirghizes par les éleveurs de chevaux, de moutons ou de yacks. Leur hospitalité n’a rien à envier à celle des nomades de Mongolie. J’y ai goûté le kumiss, du lait de jument fermenté et légèrement alcoolisé » raconte-t-il avant d’ajouter avec un large sourire « Mais un peu rude à avaler pour un estomac occidental ! ».
    
2700 km parcourus
Lors de son périple de 2700 kilomètres en deux boucles à travers les montagnes des Tian Shan et les jaïloos, les hauts pâturages d’été, Jean-Marie a aussi souvent planté sa tente dans des steppes couvertes d’edelweiss et de myosotis où il a pu admirer des milliers de chevaux galopants dans des étendues immenses vierges de toutes constructions. « Le Kirghizistan est en effet un pays de la civilisation du cheval. Les kirghizes sont donc d’excellents cavaliers qui, en été, vivent beaucoup sur leurs chevaux » témoigne-t-il « Ils pratiquent un jeu équestre assez violent, l’oulak-tartych, qui consiste à s’arracher entre joueurs une chèvre décapitée. J’ai pu en filmer une séquence ».
Et même s'il se donne un maximum de moyens pour les éviter, Jean-Marie doit cependant faire face à des situations compliquées, voire un peu plus… « Dans la petite ville de Naryn, deux gaillards me tombent dessus en exhibant une carte de police et bloquant mon vélo » se souvient-il « Je me rends compte rapidement que ce sont de faux policiers car ils ne sont pas en tenue réglementaire. L’un avait mis son pied dans les rayons de ma remorque et l’autre empoigné le guidon. Appelant en russe un passant à la rescousse, j’ai pu profiter de l’effet de surprise pour arracher mon attelage et m’enfuir en sprintant ». Quelques mauvais souvenirs donc, mais qui ne parviennent aucunement à ternir l’image d’ensemble de cette culture mettant en avant une tradition profonde d’hospitalité.
Tous ces souvenirs, et bien d’autres encore, Jean-Marie les a offert au public rassemblé en nombre à la Familiale à l’invitation du Haute Moselle Ski Nordique, après que Michel Mai ait introduit la soirée en saluant la performance sportive, bien sûr, mais aussi technique puisque le cycliste sait se muer en technicien vidéo, son et informatique pour faire partager ses aventures via ses montages, sans omettre d’y associer son épouse Line.
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