2018_09_11 Nuit de la chauve-souris - le-thillot.com : archives année 2018

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PROTECTION DES ESPECES

La chauve-souris en protection rapprochée
Si le petit mammifère fait l’objet d’une nuit internationale, c’est qu’il a grand besoin d’être protégé. « La situation de cet animal s’améliore » expliquait Pierre-Emmanuel Bastien, spécialiste très pointu de ces chiroptères « Plus par désintérêt d’ailleurs que par sensibilisation à sa fragilité, même si l’association de cet animal avec Batman a quelque peu éclairci le tableau » commentait-il. Et de préciser le contexte plus que défavorable dont ont souffert ces « reines de la nuit ». « Afin de pouvoir sortir tranquillement et retrouver leurs copains à la taverne, les hommes ont fait circuler une information aussi fausse que dissuasive afin de se débarrasser des femmes et enfants : « Les chauve-souris se posent sur leurs têtes, s’emmêlent les pattes dans les cheveux et sont difficiles à démêler ! ». L’animateur détaillait également cette mauvaise réputation arrivée par le biais de Dracula, le vampire suceur de sang, qui est aussi le nom d’une espèce de chauve-souris, parmi tant d’autres : « Il existe sur Terre quelques 1200 espèces, dont 23 sont recensées en Lorraine » détaillait-il. Des espèces particulièrement sensibles qui, notamment au moment de l’hibernation, doivent trouver un lieu associant calme, ainsi que température stable aux environs de 6 à 8 degré et humidité afin qu’elles ne se dessèchent pas durant cette période de grands froids peu propice à la chasse aux insectes. Des conditions pleinement réunies dans les galeries du site des Hautes Mynes.
Ces mammifères sont particulièrement intéressants, car véritables « insecticides » naturels. « Certaines espèces de ces chauve-souris sont insectivores et consomment jusque 2000 insectes par nuit, moment où elles mettent à profit leur système d’écho location sans crainte de prédateurs ».
Une capacité que l’animateur ne s’est pas privé d’illustrer en plaçant un masque opaque sur les yeux d’un enfant volontaire devant se mettre en quête d’une « proie » humaine chargée de jouer le rôle d’un insecte qui devait répondre aux « bip » émis par la chauve-souris humaine. Il n’a pas fallu longtemps à la « chauve-souris » pour localiser sa proie.
Toujours dans le démonstratif, l’animateur mandaté par le Parc des Ballons dans le cadre de Natura 2000 invitait ses visiteurs à une dégustation très particulière, se rapprochant de celle des chiroptères insectivores, en l’occurrence des grillons grillés que chacun a pu croquer, quelques fois avec une moue qui en disait long sur les obstacles psychologiques et culturels rencontrés, mais qui, au bout du compte, ont permis d’apprécier cette cuisine très particulière qui, si l’on en croit les experts, sera la base de notre alimentation de demain.
A cette occasion, les visiteurs ont également pu, sous la conduite des guides des Hautes Mynes, notamment de Jean-Philippe Simon, coordinateur de cette animation, visiter les galeries du site, lieu privilégié d’hibernation des chauves-souris et superbes vestiges des anciennes mines de cuivre des Ducs de Lorraine.
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