2018_09_17 Conseil Municipal Le Thillot 2 - le-thillot.com : archives année 2018

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CONSEIL MUNICIPAL 2

Christophe Naegelen à la rencontre des élus

A sa demande, le député a été reçu à la séance du conseil municipal de ce dernier vendredi. Les échanges ont été riches et débridés.
Au terme de l’imposant ordre du jour, les édiles ont échangé sur de nombreux sujets avec Christophe Naegelen qui a assisté aux débats dans le plus grand silence, griffonnant quelques notes sur le papier au fil des débats. Les discussions débridées ont permis d’aborder plusieurs sujets après que le député ait à nouveau insisté l’importance que revêt pour lui d’être sur le terrain, à la rencontre des élus locaux, afin de pouvoir faire remonter les problématiques auxquelles ils sont confrontés et de travailler ensemble pour améliorer ce qui peut l’être. Et de reprendre cette phrase qu’il affectionne particulièrement « Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ».
A propos des difficultés à trouver des entreprises pour certains marchés, Christophe Naegelen témoignait de la difficulté qu’ont certaines entreprises à trouver du personnel qualifié. « Il existe un problème de formation »  confiait-il « En relation avec le rectorat, j’ai proposé que des journées de sensibilisation soient organisées afin d’attirer des jeunes vers certains métiers en manque de main d’œuvre ».
Mais le gros des discussions était orienté vers cette affirmation de Michel Mourot : « J’ai le sentiment que les maires sont de plus en plus mis à l’index et que c’est l’administration qui est aux commandes ». Et le premier magistrat de développer « Les textes sont particulièrement rigides, comme par exemple le Plan Local d’Urbanisme ». Le député n’hésitait pas à abonder dans le sens du maire du Thillot : « Les élus sont aujourd’hui aux mains des hauts fonctionnaires qui rédigent les textes qui sont ensuite soumis aux votes ».
Le maire enchainait avec un autre cheval de bataille : « Avec la loi NOTRe - qui n’est pas la nôtre ! - le législateur a chargé la mule ! De plus, sur le terrain, de nombreuses questions restent sans réponses…  On essaye de rendre la vie de nos concitoyens meilleure et par derrière, on nous complique sérieusement les choses». Là encore, Christophe Naegelen s’alignait sur la position de son hôte du  jour : « Cette loi est une aberration » commentait-il « Elle met en œuvre une vision profondément déracinée des réalités du terrain ».
Le mot de la fin revenait au député qui mettait le doigt sur le détournement de la constitution. « La séparation des pouvoirs entre le Président et l’Assemblée Nationale n’existe plus. Nous avons à faire avec des députés qui sont à la botte du gouvernement et qui se conduisent comme des marionnettes, manipulés qu’ils sont par ce gouvernement ».
La démocratie va mal…
Les discussions n’ont pas pu aborder le sujet puisque les faits remontent dans la nuit de vendredi à samedi, après la clôture de ce conseil municipal. L’assemblée nationale a ainsi ajouté un nouveau chapitre à ses pratiques pour le moins préoccupantes sur le plan de l’éthique démocratique.  Après avoir procédé de la même manière au sujet de textes de lois controversés, une nouvelle proposition pourtant salutaire en terme de santé publique, a été rejetée par des députés en nombre très réduit au moment du vote. Au petit matin de ce samedi 15 septembre, une soixantaine de députés s’est opposée à l’inscription dans la loi de l’interdiction du glyphosate.
Un fait qui pose plusieurs questions :
- Pourquoi les séances dans l’hémicycle se poursuivent-elles la nuit ? Les députés n’ont-ils pas le droit de se reposer comme tout un chacun ?
- Pourquoi, comme en de nombreuses autres assemblées, un quorum n’est-il pas exigé afin de valider les décisions avec une véritable légitimité ? Une loi pourrait-elle être adoptée ou rejetée avec la présence d’un seul député ?
- A un autre niveau, ce sont donc une soixantaine d’élus qui ont choisi de balayer de leur vote une opinion publique qui, à 80%, est favorable à l’élimination de ce poison qu’est le glyphosate que l’on retrouve dans les assiettes, provocant de nombreuses maladies dont des cancers, selon l’OMS. La vie et la santé des gens sont-elles insignifiantes pour eux ?
Combien sont-ils, ces Français, désabusés par ce type de situation ? Combien seront-ils lors de prochaines élections à s’abstenir ou voter blanc ou nul sous l’œil faussement inquiet des politiques qui, une fois encore, se borneront à ne pas écouter le message en comptabilisant seulement les bulletins exprimés. La démocratie va mal…
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