Des coups de
klaxon quasiment en continu à la vue des Gilets Jaunes postés dans
la cité, et pas que des camions, mais aussi de nombreuses voitures :
l’action menée par les contestataires bénéficie d’un énorme
capital sympathie. Et s’il n’y en avait pas encore assez,
l’anecdote de ce matin serait là pour en rajouter. Manu raconte
avec un large sourire : « Nous étions posté sur la place
de la Mairie, face à la cour de l’école. Au moment de la
récréation, il nous ont vu et se sont mis à sauter en criant en
chœur Macron, démission ! ». Karine poursuit :
« Les automobilistes s’arrêtent d’eux même. Pas un
râleur ! ». Il est vrai que le groupe fait des allers et
retours sur les passages piétons, mais ne tardent jamais à libérer
le passage aux véhicules. Autre anecdote sympa : en fin
d’après-midi, une automobiliste a donné un billet de 20 Euros à
un manifestant qui reviendra demain avec des gâteaux pour le
groupe. En fin de journée, avant que les troupes se disloquent,
un débat vite réglé a permis de définir la stratégie à suivre
pour les prochains jours. La grande majorité du groupe s’est
ralliée à la mise en œuvre d’actions douces, dans le droit fil
de ce qui a été pratiqué jusqu’à présent, « Qui marque
notre mobilisation, sans emmerder personne ! » plaidait
Jean-Pierre. Demain, le rendez-vous est donné à nouveau à 9h00
place de la Mairie et le groupe espère l’arrivée de renforts pour
la poursuite de cette manifestation qui se veut « pacifique ».