2018_12_17 Gilets Jaunes mardi - le-thillot.com : archives année 2018

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GILETS JAUNES

Elus – manifestants : même combat !
Même s’il fallait s’y attendre un peu, la réunion entre élus et Gilets Jaunes a permis de se rendre compte que les deux parties sont victimes d’un système d’Etat. A des niveaux et avec des conséquences très différents bien évidemment, mais relevant d’une même logique de remise en question des ressources, constituant des pratiques destructrices du pouvoir d’achat de nombreuses personnes d’un côté, dont certaines se retrouvent aujourd’hui dans des situations dramatiques. De l’autre côté, des communes ont à faire face à de nouvelles règles souvent mal définies (notamment la très décriée loi NOTRe qui agasse quotidiennement les élus municipaux des communes rurales) et des réductions d’aides aux investissements comme ces crédits de l’Agence de l’Eau qui n’arriveront plus après que l’Etat ait opéré une véritable rafle dans les caisses de cet organisme…
Précisons encore que la législation oblige (fort heureusement) les communes à présenter des budgets en équilibre. Une obligation qui ne concerne pas l’Etat qui « se vautre » dans le déficit et donc la dette et les intérêts qui vont avec, sans chercher à aller chercher des ressources précieuses qui donneraient une sacrée bouffée d’oxygène aux finances publiques. Le tout sans se priver d’engager des dépenses somptuaires comme le remplacement de la vaisselle de l’Elysée ainsi que la réfection de la salle des fêtes du palais présidentiel qui ont « coûté un max » ! Tout simplement indécent !
Il est d’ailleurs consternant de constater que l’Etat impose aux autres ce qu’il ne s’impose pas à lui-même… Par exemple, les conseils municipaux ne peuvent se tenir qu’à partir du moment où un quorum est atteint. Pendant ce temps, des lois dont, certaines sont scélérates, sont votées en beau milieu de nuit par une dizaine de députés… Des réglementations qui, de plus en plus nombreuses, sont prises à un niveau supranational et qui éloignent encore davantage les responsables du terrain où se débattent les « petites gens ».
La méfiance, voire la défiance, était bien présente lors de la réunion de samedi en fin d’après-midi. Il n’épargne aucun élu, mis à part ceux comme les maires ou les députés « Qui ne passent pas leur vie dans leurs bureaux parisiens » comme le commentait Christophe Naegelen, qui sont en contact direct avec le terrain.
Ce double sentiment de méfiance - défiance, même s’il n’est pas exprimé avec autant de vigueur que les Gilets Jaunes semble être bien présent dans l’esprit des élus qui fustigent le manque de reconnaissance et le rôle souvent bloquant et à mille lieues des réalités du terrain pratiqués par des administrations technocratiques, avec tout ce que ce terme peut intégrer comme connotations négatives.
Après tout cela, entre autres, car la liste pourrait être beaucoup plus grande, faut-il s’étonner de voir un soulèvement populaire comme celui des Gilets Jaunes !
Du côté de la place de la mairie, le groupe local, en attendant la grosse mobilisation de samedi, l’actualité du jour a revêtu un caractère particulièrement mignon sous la forme du dessin d’une fillette apportant son soutien au titre évocateur : « Je suis avec vous les gilets jeunes ». « C’est aussi pour eux que nous nous battons » commentait Karine en montrant l’œuvre de la fillette.
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