2019_01_02 Doukat Africa - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs - Archives 2019

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« Doukat Africa » : à la rencontre de la culture africaine

Une nouvelle association vient de voir le jour : « Doukat Africa », qui signifie danse africaine, mais les objectifs sont plus larges. Rencontre.
    
« En langue Wolof du Sénégal, « Doukat Africa » signifie danse africaine » explique Magueye Sarr, un « black » aux allures de chaman, avec ses dread locks qui parcourent ses cheveux grisonnants et sa longue barbe blanche. Un personnage attachant et passionné de musique et de danse. Membre de plusieurs ensembles musicaux en Afrique et au Québec, Magueye a un curriculum vitae grand comme le bras, tant sur le plan musicale qu’en chorégraphie, et a travaillé avec les ballets du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. « En Afrique, on nait avec la musique et la danse, différentes pour chaque ethnie » explique-t-il « Mais toujours avec une dimension spirituelle portée par des percussions à la rythmique envoûtante qui nous permet d’entrer dans un monde non visible, de communiquer avec nos ancêtres dans un profond respect et en osmose avec la nature. Une sorte d’état de transe qui se pratique partout en Afrique et à tout moment, y compris la nuit, sans que cela gêne qui que ce soit ».
Fils de parents à la sensibilité artistique très développée, son père a notamment été photographe pour la marine française, Magueye a ainsi été bercé par les groupes de musique et de danse que ses parents relativement aisés faisaient venir à la maison pour leur proposer leur aide et qui, en contrepartie, ne se privaient pas d’animer la maison de leurs chants et danses, perpétuant ainsi la tradition des « griots », ces conteurs-chanteurs passeurs d’histoires.
« Des histoires qui font souvent la part belle à la nature, à la forêt où on peut sentir la présence des esprits » confie-t-il. Des talents de perception que nous autres, que nous appelons hommes modernes ou civilisés, avons perdu au fil du temps en nous concentrant pour l’essentiel sur l’aspect matériel des choses.
La nature est encore à la base de la création de nombreux instruments comme de « chekeré », une calebasse séchée, couverte d’un filet sur lequel on a fixé des perles ou des coquillages ou le « Xin » (prononcez « rine »), un tambour sur lequel est tendue une peau de chèvre sur laquelle on vient frapper avec une baguette de bois ou encore cette flûte traversière à 3 trous « Avec laquelle on peut produire mille sons » détaille le musicien - chorégraphe. « Des instruments qui sont toujours faits à la main, capables de produire des sons qui entrent dans les tripes, qui donnent envie de bouger en étant emporté par les vibrations ».
Magueye est donc aujourd’hui au centre des activités proposées par l’association « loi de 1901 » : « Doukat Africa », dont l’ambition est la diffusion de la culture africaine. La présidence est assurée par Josiane, son épouse qu’il a rencontrée en Tunisie au cours d’un stage, sa fille Velma assurant la mission de trésorière.
Contact : Josiane au 06 67 51 20 67 ou par mail à fatoumatabintousarr@hotmail.fr
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