2019_02_27 Gilets Jaunes Epinal - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs - Archives 2019

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Gilets Jaunes : l’Acte XV sous le signe de la répression et de la manipulation
Comme ils en ont pris l’habitude, les Gilets Jaunes avaient quitté leur base ce dernier samedi pour se rejoindre les autres « MANufestant » s’étant donné rendez-vous à la « marée jaune » d’Epinal.
Si le cortège était dans un premier temps bon enfant, l’arrivée de semeurs de pagaille que constituent les membres de la BAC, dont personne n’ignore plus désormais les provocations destinées à faire dégénérer les manifestations et jeter le discrédit sur les Gilets Jaunes ont laissé présager d’une détérioration à venir de la situation. « Certains avaient des LBD40 dont un projectile a touché un street-medic à la jambe » explique Manu « Apparemment, des ordres avaient été donnés pour déblayer les rues à partir de 15h30. C’est ce que nous a glissé un membre de la BAC dès le début du rassemblement sur le champ de Mars. D’ailleurs, ils ont filé rapidement dès qu’ils ont vu qu’ils étaient cernés de tous côtés au milieu du bon millier de manifestants avant la formation du cortège. D’autant plus que certains avaient un Gilet Jaune accroché à leur sac… ».
Effectivement, l’heure venue, alors que tout était calme, les choses n’ont pas trainé : les charges à répétition ont accompagné les bombes lacrymogènes lancées en grande quantité, brûlant les yeux et les muqueuses nasales des contestataires qui, malgré masques  et lunettes, ont fortement « dégusté ». Pire, un hélicoptère a survolé le centre-ville à basse altitude, qui a lui aussi lâché des bombes de gaz sur les manifestants. « C’était l’enfer ! » témoigne Karine qui est rentrée chez elle avec des séquelles bien présentes de l’effet de ces gaz. « A un moment, nous nous sommes tous réfugiés sous les arbres du parc à proximité de la préfecture » raconte Manu « On aurait dit un champ de jonquilles. Nous n’avons même pas été autorisés à entrer dans une brasserie pour boire un coup et nous permettre de souffler. On nous a rejetés en indiquant que l’endroit était interdit aux Gilets Jaunes ! ». Dans la panique, le groupe du Thillot s’est éclaté, ne se retrouvant que devant la préfecture où les manifestants avaient décidé de se rassembler à nouveau. Mais là encore, la répression policière s’est mise en marche, mais étonnamment très tardivement. « Lors la précédente manif, une vingtaine de CRS protégeait la préfecture » détaille Manu « Là, les CRS ont attendu à quelques dizaines de mètres qu’une poignée d’excités aient cassé  les vitres et la grille de Préfecture avant d’intervenir. On aurait dit qu’ils invitaient carrément les casseurs à détruire pour mieux montrer après les dégâts et  en faire porter la responsabilité aux Gilets Jaunes ». Et Manu de constater une nouvelle fois : « On est allé à des rassemblements avec autant de monde, sans les CRS et sans la BAC. A chaque fois ça s’est passé dans le calme. Dès qu’ils sont là, c’est la m… ! ».
Les chiffres de l’Acte XV :
France : 123 087 pour « Le Nombre Jaune », 47 000 pour le ministère de l’intérieur
Epinal :  4000 pour « Le Nombre Jaune », 1500 pour le ministère de l’intérieur.
Voir une vidéo de cette marée jaune d'Epinal
Merci Karine pour les photos
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