2019_04_18 GJ Nancy - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs - Archives 2019

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LE THILLOT

Gilets Jaunes : la répression se durcit
Les libertés ne sont plus menacées, mais carrément réduites désormais. Il fallait s’y attendre, la tant décriée loi anticasseurs voulue par le pouvoir, est mise en application sur le terrain pour empêcher les Gilets Jaunes de tenir leurs rassemblements hebdomadaires. Les Gilets Jaunes du Thillot l’ont constaté et subi lors de leur virée à Nancy ce dernier samedi, alors qu’ils souhaitaient rejoindre le rassemblement dans la capitale lorraine. « Ça n’a pas trainé » raconte Manu « On était à peine arrivés que dans les trois minutes qui suivaient, la BAC venait vers nous pour nous contrôler, sans ménagement. J’avais demandé à chacun de ne pas mettre de gilet jaune, ni autre signe d’appartenance au mouvement ». Cela n’a pas suffi. Les membres de la BAC ont procédé à un contrôle d’identité agressif. « Ils m’ont demandé ma carte d’identité. N’ayant que ma carte d’identité portugaise, ils n’avaient pas l’appareil permettant de lire les informations, concernant notamment mon adresse, sur la puce électronique. Ils ont voulu un justificatif de domicile que je n’avais pas, bien sûr ! J’ai cru j’ils allaient m’embarquer ». Karine a également subit les foudres des membres de la BAC, n’ayant « que » son permis de conduire à produire. « Que je sache, le permis de conduire est une pièce d’identité valable au regard de la loi ! » lâche-t-elle « Faudrait qu’ils se renseignent ! ». Quelques instants plus tard, c’est avec Isabelle,  «  remontée comme une pendule », que la situation s’est tendue quand elle a catégoriquement refusé de présenter ses papiers, allant jusqu’à demander « C’est où la chambre à gaz où vous allez m’emmener ? ». Une diversion a permis d’éviter le pire… Cependant, face au déploiement impressionnant des forces de l’ordre, les contestataires locaux ont pris la décision de « mettre la pédale douce » et, après une petite balade hors centre-ville « Pratiquement interdite d’accès » témoignent-ils, ont décidé de « regagner leurs pénates ». Sur le chemin, ils n’ont cependant pas hésité à faire une halte au rond-point de Chavelot pour une visite de courtoisie à leurs camarades, café et brioche à la clé.
Dans ses conditions, selon toutes vraisemblances identiques dans tous les lieux de rassemblement prévus sur le territoire national, réunir 91 276 manifestants relève de la gageure. Loin de s’essouffler, le mouvement est moins visible, mais toujours bien vivant, car il est profond, tout comme les revendications initiales auxquelles le chef de l’Etat et son gouvernement font la sourde oreille.
Revenus sur leur base favorite, le groupe local n’était donc pas avare de commentaires à propos de cet Acte XXII. Autre sujet de discussions : l’incendie de Notre Dame de Paris. « C’est regrettable » confient-ils, tout en commentant : « Un milliard de dons en quelques heures et on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour les plus démunis ! La mairie de Paris met 50 millions d’Euros, alors qu’elle ne fait pas grand-chose pour les SdF ! ».
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