LE
THILLOT
Marie-Thérèse
Danielsson : une militante anti-nucléaire de la première heure
La
fille de l’industriel thillotin a été une militante
anti-nucléaire de la première heure qui s’est notamment opposée
aux essais en Polynésie française.
Née le 18 octobre 1923 au Thillot, Marie-Thérèse Sailley est la fille d’Abel Sailley, patron de l’usine textile locale et de Joséphine Mayer. Au terme de ses études secondaires, elle se retrouve, alors âgée de 20 ans, employée à l’ambassade de France à Lima, la capitale du Pérou, pour s’occuper des enfants de l’ambassadeur.
C’est là qu’elle rencontre Bengt Danielsson avec lequel elle s’unit en 1947. Bengt Danielsson est un anthropologue suédois, spécialiste de la Polynésie qui a participé à la fameuse expédition du Kon-Tiki menée par Thor Heyerdal en 1947 (voir ci-dessous). Le couple s’installe en Polynésie française où le scientifique suédois réside depuis 1950.
Elle l’assiste dans son travail d’ethnologue et est à l’origine des nombreuses publications en français.
De 1966 à 1996, la France procède à 192 essais nucléaires aériens et souterrains dans les atolls de Mururoa et Fangataufa. Marie-Thérèse et son époux ont été parmi les premiers habitants de Polynésie française à s’opposer à ces essais nucléaires.
Militante anti-nucléaire, elle a conjugué son engagement écologiste avec de nombreuses actions en faveur de l’émancipation des peuples polynésiens.
De 1966 à 1996, la France procède à 192 essais nucléaires aériens et souterrains dans les atolls de Mururoa et Fangataufa. Marie-Thérèse et son époux ont été parmi les premiers habitants de Polynésie française à s’opposer à ces essais nucléaires.
Militante anti-nucléaire, elle a conjugué son engagement écologiste avec de nombreuses actions en faveur de l’émancipation des peuples polynésiens.
Elle a de plus présidé à Tahiti la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et avait fondé « Moruro a Tatou », l’association des vétérans polynésiens du nucléaire français.
En 1991, Marie-Thérèse partage avec son mari le Prix Nobel alternatif décerné par « Right Livelihood Award ». Courageuse, ferme, clairvoyante, simple, et toujours avec le sourire, militante infatigable pour une planète plus fraternelle et plus juste, Marie-Thérèse jouit encore à ce jour d’une superbe réputation, surtout en Suède. Elle repose depuis 2003 aux côtés de Bengt et de leur fille Maruia dans le petit cimetière d’Östra Tollstad près de Norrköping en Suède où une vitrine leur est consacrée dans la maison paroissiale.
Le souvenir de ce couple est également entretenu par ARAPO (du tahitien ara (éveil) et pö (nuit, ténèvres) qui désigne « Celle qui est éveillée la nuit ». Dans la commune tahitienne de Paea, Papehue est lieu où était située la maison des Danielsson. L’ancienne bibliothèque a été transférée en Norvège, au musée du Kon-Tiki.
De nombreux documents peuvent être consultés au siège de la Société des Etudes Océaniques à Tahiti, ainsi qu’une collection de tableaux au Musée de Tahiti et des Îles.
Merci à Jean-Philippe
L'Expédition
du Kon-Tiki
L'Expédition
du Kon-Tiki (du nom du dieu du Soleil chez les Incas) est cette
aventure maritime que mena Thor Heyerdahl, anthropologue, archéologue
et navigateur norvégien, à bord du Kon-Tiki en 1947. Le radeau
était réalisé en assemblant des rondins de balsa, sans clou ni
rivet, seulement avec des cordes, en respectant les techniques
connues des Incas. Au cours de la traversée, ses occupants ont
principalement survécu grâce à la pêche et à la récupération
d'eau de pluie. Le livre, paru en 1948 dans sa version originale
norvégienne, a connu un succès mondial, avec de nombreuses
traductions, notamment en anglais en 1950 et en français en
1951.Avec cinq compagnons, Thor Heyerdahl effectua la traversée
entre Callao (Pérou) en Amérique du Sud et l'archipel polynésien
des Tuamotu sur le Kon-Tiki. Il s'agissait de prouver que le
peuplement de la Polynésie avait pu se faire depuis ce continent. À
cette fin, l'expédition utilisa les techniques de navigation qui
pouvaient être connues à l'époque de la civilisation inca et le
radeau était propulsé par une voile, mais le courant de Humboldt
qui porte à l'ouest vers les îles polynésiennes joua un rôle
majeur. La traversée de 8 000 km dura trois mois et demi et fut un
succès.