2019_12_07 St Maurice la superette de la discorde - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs - Archives 2019

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SAINT MAURICE SUR MOSELLE

La superette de la discorde
Charline, la patronne du magasin « Au verger d’Charline » ne décolère pas. Cet après-midi, elle a reçu la visite de Thierry Rigollet, le premier magistrat, lui annonçant l’implantation prochaine, dans un délai d’un an environ, d’une supérette de 400 m2 juste à côté de sa boutique. « Il m’a informé qu’il avait reçu une demande de permis de construite et qu’il y était favorable dans la mesure où ce nouveau commerce permettrait à la population d’avoir une boucherie et une station à essence dans le village ». Passés ces détails, Charline enchaîne : « Il me met un pied dans la tombe, voire il me fait crever ! Et pas que moi, car cette implantation va avoir un impact sur d’autres commerces et pas qu’à St Maurice ». Charline poursuit : « Il m’a demandé de trouver d’autres produits à vendre pour m’adapter à cette nouvelle configuration du commerce local. Il est allé jusqu’à me proposer de me garantir un emploi dans cette nouvelle superette ou de m’apporter une aide en prenant en charge une annuité de loyer ».
A la crémerie de Bussang, Nadine partage totalement l’avis de sa collègue : « Les petits commerces ont déjà bien du mal. Avec ce genre de projet on va créer quelques emplois et en supprimer davantage dans les magasins qui seront dans l’obligation de fermer ! Il y a d’autres choses à faire pour dynamiser le haut de la vallée ».  
La conclusion revient à un client frémis présent dans le magasin : « Ils sont cinglés ! ». Et d’annoncer qu’il sera présent au conseil municipal le jour où ce point figurera à l’ordre du jour.
De son côté le maire de la commune défend son point de vue en avançant les nouveaux services à ses administrés. « Ce dossier revêt une dimension sociale pour les très nombreuses personnes âgées de la commune qui sont aujourd’hui dans l’obligation d’aller faire leurs courses au Thillot. Auront-elles encore les capacités de conduire dans un avenir proche. Lorsqu’on est maire, on se doit de prendre en compte l’ensemble de la population ». Pour autant, Thierry Rigollet ne dément pas les difficultés à venir pour Charline : « Nous lui avons proposé de nous mettre autour d’une table avec les conseillers consulaires pour imaginer des solutions afin de faire évoluer son commerce » avant de conclure « Je suis persuadé que cette superette sera une locomotive pour le petit commerce local ».
La décision reviendra au conseil municipal. Le prochain est prévu le 19 décembre « Et il n’est même pas sûr que ce point figure à l’ordre du jour » affirme le premier magistrat.
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