SAINT MAURICE SUR MOSELLE
La superette de la discorde
Charline, la patronne du magasin « Au
verger d’Charline » ne décolère pas. Cet après-midi, elle
a reçu la visite de Thierry Rigollet, le premier magistrat, lui
annonçant l’implantation prochaine, dans un délai d’un an
environ, d’une supérette de 400 m2 juste à côté de sa boutique.
« Il m’a informé qu’il avait reçu une demande de permis
de construite et qu’il y était favorable dans la mesure où ce
nouveau commerce permettrait à la population d’avoir une boucherie
et une station à essence dans le village ». Passés ces
détails, Charline enchaîne : « Il me met un pied dans la
tombe, voire il me fait crever ! Et pas que moi, car cette
implantation va avoir un impact sur d’autres commerces et pas qu’à
St Maurice ». Charline poursuit : « Il m’a demandé
de trouver d’autres produits à vendre pour m’adapter à cette
nouvelle configuration du commerce local. Il est allé jusqu’à me
proposer de me garantir un emploi dans cette nouvelle superette ou
de m’apporter une aide en prenant en charge une annuité de
loyer ».
A la crémerie de Bussang, Nadine partage totalement l’avis de sa collègue : « Les petits commerces ont déjà bien du mal. Avec ce genre de projet on va créer quelques emplois et en supprimer davantage dans les magasins qui seront dans l’obligation de fermer ! Il y a d’autres choses à faire pour dynamiser le haut de la vallée ».
A la crémerie de Bussang, Nadine partage totalement l’avis de sa collègue : « Les petits commerces ont déjà bien du mal. Avec ce genre de projet on va créer quelques emplois et en supprimer davantage dans les magasins qui seront dans l’obligation de fermer ! Il y a d’autres choses à faire pour dynamiser le haut de la vallée ».
La conclusion
revient à un client frémis présent dans le magasin : « Ils
sont cinglés ! ». Et d’annoncer qu’il sera présent
au conseil municipal le jour où ce point figurera à l’ordre du
jour.
De son côté le maire de la commune défend son point de vue en avançant les nouveaux services à ses administrés. « Ce dossier revêt une dimension sociale pour les très nombreuses personnes âgées de la commune qui sont aujourd’hui dans l’obligation d’aller faire leurs courses au Thillot. Auront-elles encore les capacités de conduire dans un avenir proche. Lorsqu’on est maire, on se doit de prendre en compte l’ensemble de la population ». Pour autant, Thierry Rigollet ne dément pas les difficultés à venir pour Charline : « Nous lui avons proposé de nous mettre autour d’une table avec les conseillers consulaires pour imaginer des solutions afin de faire évoluer son commerce » avant de conclure « Je suis persuadé que cette superette sera une locomotive pour le petit commerce local ».
La décision reviendra au conseil municipal. Le prochain est prévu le 19 décembre « Et il n’est même pas sûr que ce point figure à l’ordre du jour » affirme le premier magistrat.
De son côté le maire de la commune défend son point de vue en avançant les nouveaux services à ses administrés. « Ce dossier revêt une dimension sociale pour les très nombreuses personnes âgées de la commune qui sont aujourd’hui dans l’obligation d’aller faire leurs courses au Thillot. Auront-elles encore les capacités de conduire dans un avenir proche. Lorsqu’on est maire, on se doit de prendre en compte l’ensemble de la population ». Pour autant, Thierry Rigollet ne dément pas les difficultés à venir pour Charline : « Nous lui avons proposé de nous mettre autour d’une table avec les conseillers consulaires pour imaginer des solutions afin de faire évoluer son commerce » avant de conclure « Je suis persuadé que cette superette sera une locomotive pour le petit commerce local ».
La décision reviendra au conseil municipal. Le prochain est prévu le 19 décembre « Et il n’est même pas sûr que ce point figure à l’ordre du jour » affirme le premier magistrat.