LE MENIL
Il y a 70 ans, la piscine…
Alors que les travaux battent leur
plein à la piscine intercommunale de Chaume au Thillot, l’histoire
locale retient que la première piscine publique du secteur était au
Ménil. Léon Jeune et son épouse Hélène ont de nombreux souvenirs
de cette époque. « En 1948 il y avait bien une piscine à St
Maurice, mais elle était privée. Il fallait se rendre à Luxeuil ou
Epinal pour en trouver une ouverte à tous » se souvient Léon
qui, avec une quinzaine de camarades de classe ont pris la pelle et
la pioche à l’initiative de leur enseignant directeur Maurice
Bouquot. « La commune venait d’acheter ce terrain pour y
aménager cette piscine conformément au projet développé par notre
instituteur ». Un projet dont les frais ont été pris en
charge par la coopérative scolaire. « Tous les ans en juin,
nous partions à la cueillette de l’arnica et des digitales que
nous faisions sécher dans le grenier de l’église avant que nos
récoltes soient vendues » confie-t-il.
Au terme du creusement du bassin, le montage des agglos et de l’enduit lissé est confié à Gustave Maccechini. « Si je me souviens bien, il a effectué ce travail bénévolement » précise Léon. Des pavés sont installés sur le bord du bassin et des cabines en bois sont construites. « Elles ont été saccagées par des jeunes qui se servaient du bois pour des soirées feu de camp. Ce genre de forfait n’est donc pas d’aujourd’hui ! » regrette Hélène.
Au terme du creusement du bassin, le montage des agglos et de l’enduit lissé est confié à Gustave Maccechini. « Si je me souviens bien, il a effectué ce travail bénévolement » précise Léon. Des pavés sont installés sur le bord du bassin et des cabines en bois sont construites. « Elles ont été saccagées par des jeunes qui se servaient du bois pour des soirées feu de camp. Ce genre de forfait n’est donc pas d’aujourd’hui ! » regrette Hélène.
Le bassin
est alimenté par une rigole liée à un droit d’eau. Dès l’été
1950, les premiers nageurs, dont l’équipe de basket du village,
peut prendre ses aises dans le bassin, même si l’eau est un peu
frisquette. Et la fréquentation est importante, rassemblant de
nombreux jeunes du Ménil bien sûr, mais aussi du Prey et du
Thillot. « En total accès libre » commente Léon « Sous
la surveillance des adultes, puisque la législation imposant un
maitre-nageur sauveteur date du début des années 70 »
rappelle-t-il, avant de céder la parole à son épouse : « Le
8 septembre 1970, alors que les adultes avaient repris le chemin de
l’usine et les écoliers n’étaient pas encore rentrés, notre
fils Frédéric, âgé de 3 ans, a été à deux doigts d’y laisser
sa vie, s’il n’y avait pas eu un jeune de 14 ans qui était déjà
rhabillé et qui a plongé avec ses vêtements dans le bassin pour
secourir notre fils ».
Léon décide alors de faire les démarches nécessaires afin de persuader le maire de l’époque – René Pernel – de fermer le bassin qui finira donc par être remblayé. « Certains m’en ont voulu d’avoir été à l’origine de cette fermeture » se souvient-il « Mais je ne voulais qu’une enfant meurt dans cette piscine qui avait d’ailleurs de plus en plus de problèmes d’étanchéité et qui ne parvenait plus à se remplir normalement ».
Léon décide alors de faire les démarches nécessaires afin de persuader le maire de l’époque – René Pernel – de fermer le bassin qui finira donc par être remblayé. « Certains m’en ont voulu d’avoir été à l’origine de cette fermeture » se souvient-il « Mais je ne voulais qu’une enfant meurt dans cette piscine qui avait d’ailleurs de plus en plus de problèmes d’étanchéité et qui ne parvenait plus à se remplir normalement ».