2021_01_02 PCAET 2 - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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HAUTE MOSELLE

PCAET : un enjeu fondamental ! (2)
La consommation d’énergie (voir publication d’hier) est bien évidemment génératrice de gaz à effet de serre qui se monte à 4.7 tonnes par habitant. Un chiffre nettement inférieur à celui constaté au niveau régional (9.3t) ou national (7.2t), mais il est important de mobiliser à tous les niveaux. La répartition se fait de la façon suivante : 39% pour les bâtiments, 35% pour les transports (4000 km en voiture génère 1 tonne de CO2), 18% pour l’agriculture et 8% pour l’industrie. Là encore la disparité entre les communes est assez forte, les « moins pollueuses » étant le Thillot, le Ménil et Ramonchamp et, à l’opposé se trouvent Rupt, Ferdrupt et Bussang.
Les émissions de CO2, d’un total de 71 910 tonnes, sont séquestrées en grande partie (66 700 tonnes), soit un taux de 93%, très largement au-dessus de la moyenne nationale qui n’est que de 11%, et même du Grand Est avec 20.5%. Cet excellent chiffre au niveau de la Comcom est cependant à relativiser car cette séquestration a tendance à diminuer. En cause l’artificialisation des sols qui atteint à ce jour 12 ha/an entre 2009 et 2017 avec 7ha/an rien que pour la commune de Rupt/Mle.
Et si le CO2 est une préoccupation majeure, d’autres polluants ont été passés au crible dans cette étude. Et le bilan est plutôt flatteur : « la qualité de l’air est plutôt bonne » résume ce rapport, même s’il convient de surveiller l’ozone et l’ammoniac provenant de l’hydrolyse de l’urée lors de l’épandage du lisier et des climatisations.
Ces polluants ont également un coût, d’autant qu’ils ne sont actuellement l’objet d’aucune action : 19M€, soit 1250 €/habitant/an !
Le rapport s’attache encore à mesurer la vulnérabilité du territoire de la commune au niveau climatique. Un premier constat révèle les températures moyennes de +4° en hiver et 7.6° en été, soit une moyenne de +4.7° sur l’année. Les projections mettent en avant une augmentation comprise entre 1.8° et 4.5° selon les mois à l’horizon 2050. Ne rien faire à ce niveau coûterait entre 23 et 30 M€/an sur l’ensemble du territoire, soit entre 1500 et 2000 €/habitant/an.
Ce changement climatique pourrait engendrer des scénarii, dont certains risques, qualifiés de « très probables et très graves) sont d’ores et déjà constatés.
Ces constats faits, le rapport s’attache à définir les enjeux.
Sont ainsi annoncés : inondations, dégradation des écosystèmes et perte de biodiversité, maladies plus présentes pour les arbres ‘scolytes), coûts économiques importants (moins de neige pour les stations de ski), augmentation du prix de l’énergie, canicules, dégradation de la qualité de l’air, mouvements de terrains…
Bâtiments et habitat : rénover en priorité les bâtiments, limiter la pollution atmosphériques due aux chaudières mal isolées, remplacer les chaudières fuel en priorité, , adapter les bâtiments aux conséquences du dérèglement climatique, limiter l’artificialisation des sols, intégrer les enjeux air – climat – énergie dans les documents d’urbanisme, adopter des usages plus sobres en énergie, lutter contre la précarité énergétique.
Economie locale : formation des artisans : rénovation, biomatériaux, installation d’énergies renouvelables, réduire, réutiliser et valoriser les déchets, continuer de valoriser les friches industrielles, limiter l’artificialisation des sols en zones d’activités ou commerciales, rendre les acteurs publics exemplaires, notamment sur les achats, transformer les pratiques touristiques et développer l’éco-tourisme.
Mobilité et déplacements : développer les infrastructures pour les modes de déplacements doux (marché, vélo) le long de la vallée, réduire les déplacements, renouveler le parc de véhicules et les infrastructures pour les mobilités alternatives, renforcer l’attractivité des transports en commun, mutualiser les moyens de déplacements vers les zones d’activités.
Agriculture et consommation : préserver la ressource en bois, accompagner les acteurs à se diversifier (bio, agroforesterie, agritourisme, circuits courts…), agir en faveur d’une consommation responsable et de proximité, réduite et optimiser la gestion des déchets, agir pour préserver la ressource en eau (préservation des zones humides, récupération d’eau de pluie…)
Et pour celles et ceux qui souhaiteraient donner leur avis, émettre des propositions, c’est par ici : https://planclimat-vosges.fr/c/cc-des-hautes-vosges/6
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