2021_01_11 Le Ménil balade en paysages enchantés - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE MENIL

Chiens de traîneau : balade en paysages enchantés
(12 photos)
Ce dernier samedi, Antoine Gamain avait délaissé sa ferme du col des Fenesses pour se rendre au Refuge de la Place, sur la route de la Chaume du Grand Ventron.
Un lieu qu’il fréquente régulièrement, point de rendez-vous avec ses clients du  jour pour un baptême en traîneau.
Il avait bien évident emmené avec lui huit de ses vingt-six chiens. Au rendez-vous de ce parcours, l’un de ceux qu’il a coché sur la carte du secteur, il détaillait le contexte contraignant de son activité. « En France, les choses ne sont pas simples pour exercer cette activité » lâchait-il avec une moue contrariée « Nous sommes considérés comme des véhicules motorisés ». De cet environnement législatif contraignant, s’il relève la pertinence de respect des zones protégées, il a cependant du mal à saisir ce qui a pu motiver le législateur pour empiler autant d’interdits…
Pour cette séance conjointe avec sa collègue alsacienne Cécile Miesch, une famille Belfortaine était au rendez-vous qui, pour patienter, n’a pas manqué de bombarder légitimement le musher de questions tout aussi intéressantes qu’inévitables, quelques fois couvertes par les aboiements des chiens qu’un discret « chttttt ! » de leur maître suffisait à calmer.
« Je m’étais inscrit pour un raid dans les grandes étendues glacées de Norvège, mais la crise sanitaire a tout compliqué. Il était question de quarantaine… » expliquait-il encore sans se départir le moins du monde son sourire  « J’ai laissé tomber. Mais quand je vois les conditions d’enneigement et de froid qui règnent ici, je n’ai aucun regret ! ».
Aux nombreuses questions concernant ses chiens, il restait encore disponible pour donner toutes précisions : les quelques 1 500 km d’entrainement d’avant saison durant lesquels les attelages ont un quad à tirer « Moteur à l’arrêt bien évidemment ! », le choix naturel des leaders, ces chiens de tête qui, instinctivement, refusent d’être derrière pour tracter le traîneau, le choix des chiens de type Alaskan, à la masse musculaire beaucoup plus importante que les Huskys, la vingtaine que kilomètres par heure de moyenne que ces attelages peuvent atteindre sur certains parcours, la capacité des chiens à récupérer – voire dormir – même durant une courte pause et surtout leur envie non métrisable de courir, tirer, dépenser leur incroyable énergie.
« Pour ce baptême, la boucle fait 7 km. Ce n’est rien pour eux » détaillait encore Antoine « Lors de grands raids, ils sont amenés à courir 50 à 60 km par jour, voire plus, comme sur le raid qui était programmé où il était question de boucler les 650 km en 4 jours ! » avant de se diriger vers ses chiens pour les atteler au traîneau, dans une agitation et un concert d’aboiements à peine maîtrisés.
Le temps d’inviter ses clients à prendre place dans le traîneau et il lâchait les deux ancres bien enfoncées dans la neige afin de libérer les chiens qui, depuis un moment déjà, cherchaient à s’élancer.
Aussitôt, les aboiements cessaient et l’attelage partait sur les chapeaux de roue ! Un large sourire illuminait déjà le visage des passagers…
Antoine Gamain : contact au 06 03 80 35 41
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