LE THILLOT
Place du 8 Mai : la quadrature du cercle ?
6412 véhicules allant vers Mulhouse, 5939 véhicules se
dirigeant vers Epinal, soit 12 351 véhicules qui empruntent quotidiennement
la RN66 à hauteur de la place du 8 Mai, dont 25% sont des poids lourds. Un
chiffre déjà impressionnant auquel il convient d’ajouter les flux de la RD 486 :
3148 véhicules qui viennent du Ménil et 2779 qui se dirigent vers le Ménil :
Michel Mourot énonce les chiffres en se penchant sur son écran d’ordinateur. « Ces
chiffres remontent à fin 2016 après l’accident qui a coûté la vie à Damla. Les
derniers comptages faits très récemment sur la RN66, font état d’une
augmentation de 2.32% du trafic global et de 6% des poids lourds ». Des
chiffres qu’il faut de plus voir à la hausse, puisqu’étant relatifs à cette période
de crise sanitaire et donc de ralentissement de l’économie. Ce sont donc au bas
mot quelques 19 000 véhicules qui transitent en moyenne quotidiennement au
centre-ville, avec des pointes à plus de 40 poids-lourds à l’heure !
« Même si l’administration considère que je suis responsable de tout, se dédouanant du coup allégrement de ses responsabilités en m’obligeant à respecter certaines normes, je considère pour ma part que je suis d’abord et avant tout responsable de la sécurité des piétons qui empruntent les trottoirs dans la commune » plaide le premier magistrat, avant d’ajouter le regard profondément marqué par l’émotion « Je ne veux plus avoir à me rendre dans une famille pour annoncer le décès d’un enfant après un accident de la circulation ». Reprenant sa respiration, Michel Mourot enchaine : « Le dossier est particulièrement épais des courriers que j’ai échangés avec les différents interlocuteurs ». Hochant les épaules, il commente : « Certains constituent des réponses, quelques fois moqueuses, voire un peu plus, à des contradictions évidentes de ces administrations ».
En tout état de cause, les conséquences de cette circulation très importante sont multiples avec, en premier lieu, ces encombrements au carrefour de la place du 8 Mai à certains moments de la journée, générant des files d’attente qui vont quelques fois bien au-delà de la limite communale avec Fresse sur Moselle. Des situations qui génèrent de grands mécontentements au sein de la population. « Je me fais de temps à autre insulter sur les réseaux sociaux. Je réponds calmement en argumentant quand c’est possible, mais il y a des commentaires de personnes qui se planquent lamentablement derrière l’anonymat ! « déplore-t-il « Dans la commune, j’ai parfois l’impression d’avoir 3500 conseillers, 3500 sachants ! Mais je suis serein : aujourd’hui, les piétons sont protégés ».
« Même si l’administration considère que je suis responsable de tout, se dédouanant du coup allégrement de ses responsabilités en m’obligeant à respecter certaines normes, je considère pour ma part que je suis d’abord et avant tout responsable de la sécurité des piétons qui empruntent les trottoirs dans la commune » plaide le premier magistrat, avant d’ajouter le regard profondément marqué par l’émotion « Je ne veux plus avoir à me rendre dans une famille pour annoncer le décès d’un enfant après un accident de la circulation ». Reprenant sa respiration, Michel Mourot enchaine : « Le dossier est particulièrement épais des courriers que j’ai échangés avec les différents interlocuteurs ». Hochant les épaules, il commente : « Certains constituent des réponses, quelques fois moqueuses, voire un peu plus, à des contradictions évidentes de ces administrations ».
En tout état de cause, les conséquences de cette circulation très importante sont multiples avec, en premier lieu, ces encombrements au carrefour de la place du 8 Mai à certains moments de la journée, générant des files d’attente qui vont quelques fois bien au-delà de la limite communale avec Fresse sur Moselle. Des situations qui génèrent de grands mécontentements au sein de la population. « Je me fais de temps à autre insulter sur les réseaux sociaux. Je réponds calmement en argumentant quand c’est possible, mais il y a des commentaires de personnes qui se planquent lamentablement derrière l’anonymat ! « déplore-t-il « Dans la commune, j’ai parfois l’impression d’avoir 3500 conseillers, 3500 sachants ! Mais je suis serein : aujourd’hui, les piétons sont protégés ».
Autre conséquence, l’augmentation des incivilités et non-respect des règles du code de la route. Certains automobilistes impatients forcent le passage en avançant sur des zones qui devraient rester libres et provoquent ainsi des encombrements de la chaussée.
Certains piétons ne sont pas en reste qui traversent la route alors que les feux ne sont pas au vert pour eux ou, bien pire, croisent la chaussée en passant par-dessus les barrières de sécurité. « Face à ces comportements non responsables, je compte bien demander la présence vigilante de gendarmes pour réguler ces personnes » confie le maire.
D’autres, lassés d’être coincés à ce carrefour de cette place du 8 Mai empruntent les petites voies comme la rue de Chaillon qui a vu son trafic augmenter de façon spectaculaire. Même si elle n’a pas été chiffrée, iI suffit d’en parler avec les riverains… Des travaux vont être lancés prochainement afin de taper dans la roche et créer des zones de croisement sur cette voie qui, en de nombreux endroits, ne permet pas le passage de deux voitures.
Autre souci pour le maire : « Les logements vacants situés en bordure de RN66 sont pour la plupart vétustes, mais la circulation génère bruit et pollution atmosphérique et sont rejetés par les potentiels locataires » détaille Michel Mourot « Mais au niveau du dossier du PLU (Plan Local d’Urbanisme), on me fait remarquer qu’il existe ces nombreux logements vacants le long de la RN66, argument invoqué pour justifier le refus de nouvelles zones constructibles ! Je négocie au plus près avec les différentes autorités. J’ai bon espoir d’être entendu ».
Le premier magistrat sait pertinemment qu’il n’a pas fini d’avoir ce dossier sur les bras, qu’il refuse d’ailleurs de baisser.
D’autres, lassés d’être coincés à ce carrefour de cette place du 8 Mai empruntent les petites voies comme la rue de Chaillon qui a vu son trafic augmenter de façon spectaculaire. Même si elle n’a pas été chiffrée, iI suffit d’en parler avec les riverains… Des travaux vont être lancés prochainement afin de taper dans la roche et créer des zones de croisement sur cette voie qui, en de nombreux endroits, ne permet pas le passage de deux voitures.
Autre souci pour le maire : « Les logements vacants situés en bordure de RN66 sont pour la plupart vétustes, mais la circulation génère bruit et pollution atmosphérique et sont rejetés par les potentiels locataires » détaille Michel Mourot « Mais au niveau du dossier du PLU (Plan Local d’Urbanisme), on me fait remarquer qu’il existe ces nombreux logements vacants le long de la RN66, argument invoqué pour justifier le refus de nouvelles zones constructibles ! Je négocie au plus près avec les différentes autorités. J’ai bon espoir d’être entendu ».
Le premier magistrat sait pertinemment qu’il n’a pas fini d’avoir ce dossier sur les bras, qu’il refuse d’ailleurs de baisser.
Des pistes sont avancées, comme chercher à réduire le nombre de poids lourds qui empruntent la RN66, le plus souvent en totale illégalité puisque le transit est interdit de longue date « Il suffit qu’ils aient une enveloppe à déposer quelques part dans la vallée pour échapper à cette interdiction de transit ! » s’exclame le maire. Il est également question de ces feux dits « intelligents » capables de s’autoréguler en fonction des files de véhicules en situation d’attente qu’ils savent mesurer. Une nouvelle génération de feux tricolores qui n’a pas encore été homologuée.
Et puis, il y a cette visite, prochainement programmée, du Préfet Yves Séguy que Michel Mourot entend bien « brancher » sur ce souci pour lequel il affirme avec force « Je veux le régler et je ne lâcherai rien ! ».