2021_04_28 Comcom compost - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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HAUTE MOSELLE
Vers un retour aux sources
Les amateurs de jardinage, que ce soit pour le potager ou le fleurissement, avaient rendez-vous avec une première livraison gratuite de compost cette fin de semaine passée. A la déchetterie de Rupt sur Moselle et sur le parking de « La Frite » à Bussang, ils ont chacun pu prendre possession de 200 litres de cette précieuse matière apte à les aider dans leur démarche de production autonome de fleurs et légumes. A la condition d’avoir préalablement fait les démarches pour s’inscrire.
A raison de deux candidats tous les quarts d’heure, les énormes tas ont rapidement fondu comme neige au soleil. A Rupt, c’est Jean-Nicolas qui était aux manettes. Ayant troqué son habituelle tenue de maître-nageur contre la pelle, il n’a pas rechigné à donner un coup de main pour remplir sacs, tonneaux et autres remorques, expliquant entre deux « clients » fabriquer lui-même son engrais à base de fumier de cheval.
Et si l’an dernier, cette distribution a dû être annulée suite aux mesures sanitaires en lien avec le covid, l’’action mise en place depuis plusieurs années par la Comcom a pu se dérouler cette fois sans histoire. Une action qui, cette année encore, connu le plein succès. Trop même puisque de nombreuses demandes n’ont pas pu être honorées. « Dans le cadre du partenariat que nous avons mis en place avec la société qui traite nos déchets verts, nous avons droit à 70 m3 de compost au total » explique Rudy Garzandat, chargé de la gestion de la filière déchets à la Comcom « C’est une quantité insuffisante pour traiter toutes les demandes et cela génère quelques mécontentements ».
Pour autant, cette action qui mobilise de grosses énergies au siège de la Comcom – enregistrement des demandes, gestion logistique des livraisons de compost – s’inscrit totalement dans l’air du temps. « Il faut s’attendre dans les années à venir à de nouvelles obligations, notamment en ce qui concerne le traitement des déchets verts » détaille le technicien « Nous aurons des actions à mener afin que de plus en plus de personnes soient en mesure de faire leur propre compost. Il nous faudra préparer le terrain afin que cela puisse se faire dans les meilleures conditions possibles ».
Une sorte de retour aux sources en direction de ces modes de fonctionnement bien connus et pratiqués par nos aïeux pas si lointains, avant que s’installe cette société de consommation à tout va où la préservation de l’environnement est devenu tout petit face aux objectifs de croissance des entreprises… Le jardinage redevient populaire, mêlant un aspect économique évident puisqu’il est nettement moins cher de produire ses propres légumes, à une dimension santé – les productions maison étant exemptes de ces produits phytosanitaires dont on sait aujourd’hui que certains provoquent de graves maladies à long terme, le tout associé à un aspect écologique qui permet de réduire l’empreinte carbone de ces produits de consommation qui traversent pour certains la planète pour arriver dans les rayons des magasins. Plus encore, cette démarche de retour au jardinage favorise cette relation essentielle des êtres humains à cette Terre nourricière qui a grand besoin qu’on prenne soin d’elle.
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