2021_06_20 Fresse Samuel Martynciow - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

L'actualité GR@TUITE quotidienne du Thillot et Environs
www.le-thillot.com
Aller au contenu
FRESSE SUR MOSELLE
 
Samuel et le parcours du combattant de la reprise d’une exploitation agricole
Si la reprise d’exploitations agricoles pose souvent problème et sont à l’origine de nombreuses disparitions, ce n’est pas du tout le cas à la ferme de Noiregoutte. Samuel Martynciow est de longue date candidat à s’impliquer dans l’exploitation menée par ses parents Ivan et Céline. « Je suis monté dans une moissonneuse-batteuse alors que j’avais 5 ans. J’ai décidé à ce moment que je serais agriculteur » se souvient-il « Dans cette ferme de Côte d’Or, je passais quasiment tous les soirs pour distribuer le foin aux Charolaises ». La passion ne s’est pas diluée au fil des années et Samuel a tracé sa route, qui l’a fait passer par un Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion des Entreprises Agricoles), formation suivi successivement à Mirecourt, la Maison Familiale des 4 Vents et Guignécourt.
Aujourd’hui âgé de 20 ans, il constate : « Cela fait longtemps que je donne un coup de main à la ferme. De plus en plus même, notamment après que l’accident qui a obligé mon père à ralentir sa cadence juste quelques petites journées car rien ne l’arrête. Mais aujourd’hui, j’ai envie d’exister pleinement avec un statut officiel au sein de l’exploitation ». Le jeune agriculteur cogite donc actuellement son projet en profondeur pour prendre connaissance des innombrables paramètres, avantages et inconvénients selon la solution choisie. Un parcours du combattant administratif et comptable duquel il ressort cependant une préférence : « Mon objectif est de monter un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) ou une EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée)». Mais pour atteindre ce but, il lui faudra doper l’activité de l’exploitation. Et les idées ne manquent pas : augmenter les surfaces agricoles rattachées à la ferme pour les passer de 43.5ha à 70, voire 90ha, afin de bénéficier de plus de fauchage, accroître le cheptel tant caprin que bovin pour doper la production de lait à transformer : « C’est déjà moi qui m’occupe de la transformation lorsque maman est au marché les samedis » témoigne-t-il « Mais c’est peu par rapport aux 500 munsters quotidiens que j’avais à prendre en charge dans le cadre de mon stage durant ma formation ! »
Campagne de financement participatif
D’autres pistes sont explorées : « J’aimerais également augmenter le nombre de porcs pour produire et vendre plus de produits transformés : saucisses et saucissons, lard... et lancer une production de viande crue – côtelettes, escalopes… - vu que le marché est actuellement pauvre en viande de qualité, hormis la ferme du Dahu-Barbu à Ramonchamp, avec laquelle je ne souhaite pas entrer en concurrence ».
Et s’il envisage de produire plus en variété et en quantité, Samuel sait bien également qu’il faudra créer les bonnes conditions pour les vendre : « Deux ou 3 marchés hebdomadaires, plus quelques marchés d’été comme ceux de Bussang » détaille-t-il.
Du « gros taf » en perspective, qui plus est sur des terrains compliqués dont certains, trop pentus, ne sont pas accessibles pour un tracteur. « Il est important d’envisager de réduire la charge physique » lâche-t-il « Aussi bien pour exploiter ces terrains dont certains sont même assez éloignés qu’à d’autres niveaux ». Le jeune paysan sait donc que des investissements devront être faits : « Une banque de froid pour faire les  marchés, mais aussi des matériels de fauche adaptés aux terrains que nous exploitons, un extracteur de fumier, un tracteur avec chargeur, un pot à traire » détaille-t-il. Des achats qui devront nécessairement être assurés par de la trésorerie. Il devrait pouvoir compter sur des aides de la Chambre d’Agriculture, payables au terme d’une première année d’exploitation et à condition de respecter ses engagements contractuels. Pour compléter ces aides espérées, Samuel s’est accordé avec sa jeune sœur Emma pour lancer une opération de financement participatif. « J’espère que des personnes ayant à cœur d’aider l’installation d’un jeune accepteront de gonfler la cagnotte ! » conclut-il.
Pour aider Samuel, c’est ici : https://www.leetchi.com/c/aider-notre-ferme-de-montagne
Retourner au contenu