LE THILLOT
RN66 : vers une amélioration significative calculée... et espérée…
Pour le moins étonnant ! Les propositions dévoilées ce lundi en fin d’après-midi par le technicien du bureau d’étude CEREMA mandaté par la commune sont d’une simplicité quasi-absolue. Tellement simples d’ailleurs que certains dans la salle se demandaient comment il était possible qu’il ait fallu attendre deux ans de galère pour les faire émerger !
Nicolas Speisser, le technicien de ce bureau d’études spécialisé, organisme public qui a travaillé gratuitement sur le dossier, s’est bien évidemment appuyé sur divers constats concernant la situation actuelle pour modéliser ce tronçon du centre-ville qui pose tant de problèmes. L’informatique, via un logiciel de simulation hyper pointu, a permis de souligner ce qui apparait non pas comme LA solution miracle, mais bel et bien comme une piste permettant d’améliorer sensiblement la situation.
Après avoir démontré que la non synchronisation des feux place du 8 Mai et carrefour de la rue de la gare était une erreur importante, et partant des comptages effectués en 2016 et février dernier, le technicien mettait en avant une modification du phasage des feux en trois temps qui passeront ainsi à 90 secondes pour chacun des feux, alors qu’actuellement le feu de la place du 8 mai est à 107 secondes. Il préconise également le déplacement du passage piéton situé au niveau de la boucherie « Chez Laurent » vers le Romélie et la création d’un nouveau passage piéton sans feux à hauteur de la rue des Déportés, au milieu de ce que le technicien a appelé le sas, s’étalant entre les deux carrefours. Une modification qui permettrait de réduire les files d’attente de 750m ou 6 minutes côté Ramonchamp, 50m et 4mn côté le Ménil, 100m et 1mn côté col des Croix, 1200m et 4 mn côté Fresse. « Une synchronisation des deux carrefours, qui permettra de vider le sas avant de donner le feu vert à la rue Jules Ferry donc de ne plus bloquer le carrefour de la place du 8 Mai » avançait le technicien qui ajoutait « Une meilleure sécurisation des piétons avec la suppression actuelle du décalage des feux ».
Et les poids lourds interdits !!!
Il évoquait encore, sous forme de question : « Réduire voire interdire le transit poids lourds ? ». Un argument qui a fait mouche, d’autant que Michel Mourot avait déjà pointé le sujet lors de l’introduction de cette réunion à laquelle étaient conviés les membres du conseil municipal, les commerçants, la DIREst, mais aussi la gendarmerie qui n’a pas souhaité être présente…
Cela n’a nullement empêché quelques présents comme Damien Gury, boss associé de la Boulangerie de la Place, ou encore Marc Pinto de la Panetière des Arcades, de ruer dans les brancards, réclamant avec force la mise en place de contrôles de gendarmerie pour verbaliser les nombreux poids lourds passant outre les interdictions de transit, générant du danger, ainsi que de la pollution sonore et atmosphérique, ainsi que les comportement d’incivilité créant également danger et renforçant les embouteillages.
« Sans compter que la Communauté Européennes d’Alsace va prochainement mettre en place les fameux portiques d’écotaxe qui risquent bien de ramener encore davantage de flux poids lourds sur la RN66 » rappelait le premier magistrat « Il faudra donc impérativement travailler avec la Région pour faire en sorte qu’il n’en soit rien, quitte à demander l’installation d’un portique au sommet du col de Bussang ». Restera à régler le problème des petites rues adjacentes dont la circulation a fortement augmenté…
Des propositions qui devraient pouvoir se mettre en place très rapidement. « Il faudra que la société qui gère les paramètres logiciels des feux mette en place ce nouveau séquençage, que l’on repeigne les passages piétons. L’affaire de quelques jours » concluait Michel Mourot « Un peu plus long sera la mise en place les bateaux, ces passages abaissés d’accès aux trottoirs à l’endroit des nouveaux passages piétons ». Avec l’espoir que la simulation logicielle dynamique permette cette nécessaire bouffée d’oxygène au centre-ville.