LE THILLOT
La médiathèque entre école « à l’ancienne », femmes du Laos et boucan
(6 photos)
La médiathèque a repris son rythme de croisière et le calendrier des rendez-vous est costaud à souhait. Actuellement et jusqu’au 9 octobre, l’exposition « D’une école à l’autre… Ecole d’hier et d’aujourd’hui » déflore quelques outils d’écoliers et d’enseignants avec un brin de nostalgie. Des supports visuels prêtés par l’école du centre ou issus de l’école des Forts, touchant la technologie, la géographie ou encore, ils illustrent des savoirs aujourd’hui dépassés ou obsolètes. Sur un bureau double en bois trônent des flacons d’encre dans lesquels trempent les plumes sergent-major à proximité d’un cahier du jour protégé par son indispensable buvard. Une balance Roberval se laisse admirer dans un coin, non loin d’un coffre en bois présentant des livres et revues remontant à … quelques décennies. Les plus téméraires peuvent se frotter à la dictée, niveau « certif » et se rendre compte du désastre actuel dans la maîtrise de la langue de Molière, pourtant atout intemporel d’une candidature à un emploi…
« La vie des femmes dans les villages du Nord Laos » prendra ensuite place sur les cimaises. Une exposition qui se tiendra du 16 au 30 octobre et à l’initiative de laquelle se trouve l’association des Amis Lorrains du Laos. Une balade photographique pour décliner divers aspects de la vie quotidienne des femmes des villages ethniques de la région d’Oudomxay au nord Laos que l’ONG accompagne dans leur développement.
À travers ces photos les Amis Lorrains du Laos veulent témoigner de la vie simple et précaire des paysans qui vivent de la riziculture, des cueillettes, de la pêche, de la chasse et maintenant des cultures de rentes introduites par leurs puissants voisins chinois. Jusqu’à un passé très récent et encore dans certains villages isolés, ils vivent presque en autarcie. Toutes les activités sont orientées vers les besoins élémentaires de la famille.
L’association présidée par le Dr Etienne GEHIN est présente sur place pour de accompagnements en soins de santé primaires, par des formations d’agents de santé villageois et par l’aide aux équipements (réseaux d’eau, latrines, écoles). Ce sont les acteurs locaux qui définissent les choix. L’objectif de pérennisation des équipements passe par leur appropriation par les villageois. Leur choix sont respectés, leur travail de construction est guidé par des spécialistes locaux, ils connaissent ainsi les installations et deviennent compétents pour leur entretien.
Changement complet de registre le mercredi 20 octobre à 18h30 avec « Plank ! » par le Compagnie Tout Possible qui souhaite par ce moment philosophique, humoristique et acoustique questionner le bruit de l’Autre : pourquoi il dérange ? Comment attise-t-il notre curiosité ? Le tout conjugué à la sauce claquettes et jonglage, qui se veut un hymne au raffut et au boucan, collectif bien évidemment.