LE THILLOT
Trente pompiers en manœuvre à Intermarché
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Le scénario de la manœuvre qui a mobilisé une trentaine de
sapeurs-pompiers ce dimanche au lever du jour est « Très improbable, mais
pas impossible ». C’est ainsi que le Lt Gilles Grosjean qualifiait cet
exercice qu’il a dirigé et qui a eu pour cadre l’Intermarché du Prey, et plus
particulièrement la station de carburants « Avec l’aimable autorisation de
son patron que je tiens à remercier » ajoutait-il entre deux consignes
données à ses équipes.
Alors qu’une personne était occupée à faire le plein de son véhicule, un retour
de flamme est à l’origine d’une explosion qui la projette à terre avec de
sérieuses brûlures, tandis que son passager inhale des fumées toxiques entrées
par les vitres ouvertes de la voiture. Un scénario d’intervention qui aura notamment
à prendre en considération le secours aux victimes dans un environnement de
flammes, la protection des nombreuses bouteilles de gaz situées à proximité des
pompes à carburant et du bâtiment commercial.
Bouclier d’eau en bout de lance, queue de paon ont donc été déployés de même qu’une
lance au sommet de la grande échelle pour garantir la sécurité du bâtiment
commercial, sous les ordres de Jean-Christophe Clément - alias « Grand
Sapin » - qui venait de recevoir ses galons d’adjudant-chef avant le
départ de la manœuvre.
Grosse mobilisation du personnel médical
L’exercice mis au point prévoyait encore une blessure par
brûlure d’un soldat du feu. Les trois victimes ont donc donné du « taf »
à l’équipe médicale dirigée par le Dr Baptiste Ostertag qui commentait : « En
situation réelle, nous aurions probablement, en relation avec les services du
SMUR, à faire intervenir un hélicoptère pour transférer la victime de brûlures vers
le centre spécialisé de Metz et celle intoxiquée vers Strasbourg ». Gilles
Grosjean ajoutait : « Et la route serait totalement boquée à la
circulation par la gendarmerie ».
Au terme de l’exercice, les secouristes sont passés par la case Elise Grosjean
afin de mesurer leur taux de monoxyde de carbone par un simple capteur placé au
doigt via un appareil ultra sophistiqué
bourré d’électronique et qui est capable de plus d’envoyer les données vers le
SMUR.
Une fois le matériel remballé, Jean-Louis Hoffner a pris l’initiative d’un
débriefing techniquement très pointu en lien avec ses compétences professionnelles,
étant impliqué dans la construction de stations de carburant au sein de l’entreprise
Peduzzi.