FRESSE SUR MOSELLE
Les 20 ans des AMAP
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L’histoire débute dans les années soixante au Japon. Soucieuses
des conséquences fâcheuses liées à l’intensification de l’agriculture et cette
envie d’effacer le sentiment d’empoisonner leurs enfants en les nourrissant,
des mères de familles décident de se regrouper pour passer un contrat avec un
agriculteur : en échange de la garantie d’achat de toute sa production à
l’avance, l’agriculteur s’engage à cultiver sans produits chimiques. Ainsi
naissent les premiers « Teikei ». Le concept n’a pas tardé à faire
des émules un peu partout sur la planète, arrivant en France en 2001, à
l’initiative d’une famille d’agriculteurs du Sud, qui crée la première
AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.
Dans le secteur, c’est en 2009 qu’est née l’AMAP des Choucas Gourmands.
« Nous sommes dans une démarche où l’on ne parle pas de client, mais de
consom’acteurs » plaide d’emblée André Bontemps, qui préside aux destinées
de l’AMAP « Pour illustrer cette philosophie, je peux citer ces exemples
qui concernent Marc et sa bergerie de la Colline qui nous reçoit aujourd’hui.
Nous sommes intervenus lorsque son troupeau a subi une attaque du loup, lors de
son récent incendie ou encore pour lui
prêter main forte pour couler des bétons lors de la construction de son
bâtiment ».
Une relation qui va donc bien au-delà de celle qui peut exister entre un
commerce et sa clientèle, construite sur la confiance réciproque et le respect
des engagements pris de part et d’autre.
Des produits de saison et BIO
Aujourd’hui, l’AMAP des Choucas Gourmands rassemble 106 adhérents dont 7 producteurs (maraicher, des producteurs de fromages de brebis, de chèvre et de vache, de viande de bœuf et de veau, de pain et une brasserie).
« Nous délivrons en moyenne quelques 90 paniers par semaine » détaille André Bontemps « Composés bien évidemment de produits de saison et exclusivement bio ! ».
Pour célébrer les vingt années des AMAP, les Choucas Gourmands avaient sollicité Marc Baudrey, le « boss » de la bergerie de la Colline sur les hauteurs de Fresse sur Moselle pour une opération « ferme ouverte » jumelée avec diverses animations, intégrant bien évidemment un marché paysan qui a pris place dans le vaste bâtiment.
Un lieu où a également été projeté le film très militant de Jean-Pierre Valentin « Envers et contre tout, éleveuses ! ».
Un moment de réflexion profonde qui a succédé à une animation plus légère et joyeuse, lorsque Marc est allé chercher ses brebis au parc pour la traite.