2021_10_24 Bussang Barzingault - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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BUSSANG
Quel délice de se faire « Barzinguer » !
(6 photos)
Tignasse blanche mi-Ferré, mi-Einstein, l’artiste s’installe à son piano et ne tarde pas à annoncer la couleur avec cette citation hommage à Desproges : « C’est étonnant : il y a de plus en plus d’étrangers… dans le monde ! ». L’humour décapant de l’humoriste fait mouche et les premiers rires retentissent dans la salle. Ce ne seront pas les derniers, le spectacle étant truffé de bons mots et petites anecdotes croustillantes.
Révolté permanent à la sensibilité à fleur de peau, Barzingault, ses quatre musiciens et sa musicienne accordéoniste, tous au « top du top » ont pleinement séduit leur imposant auditoire du jour qui avait pris place dans la grande salle du casino. Peut-être pourra-t-on regretter que le volume et la richesse musicale couvre de temps à autre les textes des chansons…
Pas avare de piques comme « Pour gagner sa vie, il faut travailler. Pour devenir riche, il faut faire autre chose. Signé Jérôme Cahuzac » dédié à tous ces politiques « racaille »  pour emprunter une terminologie de l’un d’entre eux, quelques détours par la nostalgie côté Brassens ou « la téloche d’antan », un hommage à Higelin, un hymne à la « cancritude », le tout bardé d’humour et de calembours « Je vote blanc et je travaille au noir ! », ou encore ces commentaires épicés : « C’est le seul reggae de ce soir : si vous voulez fumer un pétard, c’est maintenant ! »  le public n’a pas vu le temps passer. Et quand le marginal pleinement assumé se fait poète, cela donne entre autres « Une mère qui ne te fait plus chier, c’est une mère qui ne t’aime plus » ou encore « Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connait, tu pourrais ne plus t’égarer ».
Une soirée nécessaire, initiée par Ideal88, qui avait été introduite par un mot d’accueil sympathique de Chantal Villa, avant qu’elle cède le micro et la scène aux artistes du jour qui, à la demande du public, n’ont pas hésité longtemps à revenir pour un double « bis », concluant leur prestation par un sublime instrumental mettant en exergue les immenses qualités de chacun d’entre eux.
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