FRESSE SUR MOSELLE
Bergerie de la Colline : des fromages de brebis
« BIO »
(15 photos)
En 2011, Marc Baudrey a repris l’exploitation de la bergerie
de la Colline préalablement assurée par Michèle et Georges Gross. Une
opportunité de rapprochement familial pour l’ancien berger transhumant qui, de
Pyrénées en Alpes, s’est forgé une solide connaissance des brebis. Aujourd’hui,
c’est un cheptel de quelques 200 têtes qu’il gère sur les hauteurs de la
commune, non loin de la Chapelle des Vés. « Des Corses » détaille-t-il
« Bien adaptées au terrain granitique ». Sur ce troupeau, ce sont en
moyenne 120 brebis qui passent à traite, produisant une soixante de litres de
lait quotidiens en plein été avant de baisser petit à petit en fin de saison,
d’une durée de 8 mois, se terminant en février. Quelques soit la quantité, le
lait produit est systématiquement transformé. En pleine saison, Marc s’appuie
sur Christine qu’il embauche pour un nécessaire coup de main. Yaourt, et bien
évidemment fromages, déclinés de plusieurs façons : le Bisou du Berger,
une sorte de Reblochon, le Brousse au lactosérum ou encore en Tome. Le tout
estampillé « BIO ».
Autant de produits qu’il commercialise en passant systématique par des circuits
courts, notamment par l’AMAP des Choucas Gourmands, le Biomonde
de Cornimont, les marchés bio de Thiéfosse et
du port d’Epinal.
Il est encore possible de passer à la ferme sur rendez-vous
pris préalablement par téléphone au 06 23 12 38 91.
Une vie pastorale qui pourrait ressembler à un paradis si… « J’ai été
victime de plusieurs attaques du loup » témoigne-t-il « La dernière
s’est révélée catastrophique puisqu’elle a tué 10 brebis et 48 autres ont
avorté ». Aujourd’hui, le troupeau est gardé par 4 patous « Ce nom
est une déformation du mot pâtre dans le Sud-Ouest. Ces chiens de différentes
races, dont des bergers des Pyrénées, sont spécialisés dans la garde des
troupeaux, y compris pour faire face aux attaques du loup » explique-t-il
« J’ai encore eu à subir il y a peu de temps un incendie dans un des
bâtiments de la ferme. Je suis dans l’attente du feu vert de l’assurance pour
démolir ce qui ne l’a pas encore été et pouvoir reconstruire ».
Contre vents et marées, Marc n’a cependant rien changé à sa philosophie
d’exploitation, fondée sur le respect des animaux : « Qui passe par
l’acceptation du rythme naturel des brebis » confie-t-il « Si par
exemple, une brebis refuse de se faire monter par un bélier, ce n’est pour
autant que je la réforme. Ma brebis la plus âgée a aujourd’hui 11 ans… ». Un âge quasiment canonique !