2021_11_01 Le Ménil Légion d'Honneur Marie-Hélène Philippe - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE MENIL
Marie-Hélène Philippe, Chevalier de la Légion d’Honneur
Ill y a quelques jours, François Vannson avait quitté les couloirs feutrés de l’Hôtel du Département pour rejoindre le Salon d’Honneur d’une mairie qu’il connait bien pour l’avoir fréquenté assidument durant son enfance en tant qu’écolier. Accueilli par Jean-François Viry, le Président du Département répondait ainsi à la demande exprimée par Marie-Hélène Philippe d’être son parrain pour la remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur.
C’est donc un Président ému, d’autant qu’il s’agissait là d’une première pour lui, qu’il a agrafé cette haute distinction au revers du chemisier de Marie-Hélène Philippe.
Avant cela, François Vannson a tenu à retracer le parcours exemplaire de cette guédonne, docteure en médecine, issue d’une famille bien connue et appréciée.
Née à Remiremont, fille de Cécile et Antoine Philippe, elle passe ses premières années à Ramonchamp, avant que la famille s’installe dans la cité guédonne en 1974 où elle fréquentera l’école communale, passant plusieurs niveaux sous la houlette de cette enseignante, également maman de François Vannson. Collège du Thillot, Lycée St Dominique à Nancy, puis fac de médecine pour donner corps à son projet : devenir chirurgienne. Un objectif qu’elle devra cependant abandonner, victime du climat tout aussi passéiste que machiste du milieu à cette époque. Des études également marquées par la disparition de sa maman, qui ne fait que renforcer sa motivation à aller vers les autres pour les aider, les soulager, les soigner.
Pour son internat, elle œuvrera de Remiremont à Nancy, chez les pompiers du SAMU54, avant de passer sa thèse le 25 octobre 1995 et d’être embauchée au CHU de Nancy. Vingt-six années plus tard, elle y est toujours, prenant en charge le responsabilité du Centre 15 « Avec un professionnalisme admirable et une empathie remarquable » commentait le Président Vannson qui insistait de plus sur l’implication sans faille lors du « tsunami » déclenché par le covid-19, voyant passer les flux journaliers de 115 à plus de 800 et cette cadence infernale avec des semaines à plus de 80 heures !
Une vie professionnelle à 1000km/h, baignant fort heureusement dans un environnement familial aimant avec, notamment les présences particulièrement précieuses de Pascal, son mari médecin généraliste et Louis, âgé de 17 ans qui s’apprête, lui aussi, à embrasser une carrière médicale.
Et même si le rythme professionnel de Marie-Hélène est particulièrement trépident, il n’en reste pas moins qu’elle s’adonne aussi régulièrement que possible à la course à pied et à un niveau qui ferait bien des envieux puisqu’elle n’a pas hésité à s’aligner avec succès au départ des 33 kilomètres du Trail de la Vallée des Lacs. « Une pratique qui se conjugue parfaitement avec une passion pour la cuisine, la première lui permettant de profiter pleinement de la seconde » s’amusait François Vannson avant de conclure sur le très protocolaire « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d’Honneur ».
Légion d’Honneur, outil de « com » ?
La Légion d-Honneur à une cheffe de service urgentiste très impliquée au service des autres, notamment dans la lutte contre la pandémie : personne n’y trouvera à redire tellement cette implication profonde mérite cette distinction.
On peut cependant et légitimement s’interroger : il n’y a pas si longtemps, les urgentistes – entre autres personnels de santé – manifestaient leur volonté d’être dotés de moyens adaptés à leur mission de santé publique. Ils sont été reçus avec des gaz lacrymogènes. On se souvient de ces images immondes de personnels de santé, assis pacifiquement au sol se faire gazer abondamment par des forces de l’ordre sans conscience obéissant aux ordres venus « d’en haut ».
On se souvient également des suppressions de lits et même de services entiers qui continuent un peu partout en France et notamment à l’hôpital de Remiremont, politique conduite par l’ARS (Agence Régionale de Santé), bras armé du gouvernement, qui n'a cure des besoins des populations, notamment en pleine pandémie…
Alors, cette Légion d’Honneur tant méritée, ne serait-elle pas l’arbre qui tente de cacher la forêt ?
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