FERDRUPT
Théâtre : un hymne profond à plus d’humanité
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Depuis une vingtaine d’années, le Département soutien le spectacle vivant, notamment via « Rencontre avec les Artistes Vosgiens ». Traditionnellement, ces animations sont l’objet de thématiques spécifiques, souvent géographiques d’ailleurs. « Mais cette année, bien conscient des difficultés rencontrées par les artistes en lien avec la pandémie, le Département a souhaité une édition plus ouverte en ce qui concerne les sujets, tout en limitant l’accès aux artistes vosgiens » explique Claire, de la médiathèque départementale, par laquelle est passée Anne-Lise Faivre pour « dégotter » parmi les 53 propositions retenues au niveau départemental le spectacle théâtral présenté ce mercredi. « Nous avions présélectionné 5 » explique la responsable de la médiathèque locale « Notre choix s’est finalement porté sur « Hôma » en lien avec un sujet profond : l’exil, mais traité avec le souci de faire passer un message essentiel auprès des enfants ».
Un environnement sanitaire qui a bien évidemment pesé sur l’activité de la troupe des Joli(e)s Mômes : « Les représentations étant reportées et non annulées » confiait Louise Fetet « Nous avons donc joué en six mois ce qui aurait dû l’être durant une année ».
Une autorité loufoque et irritante
« Mais ce que je crains le plus » poursuivait-elle « C’est de voir comment les politiques culturelles de nos différents partenaires institutionnels vont évoluer à moyen terme… ».
Sur l’espace scénique, après qu’Etienne Colin se soit fait un devoir de promouvoir la médiathèque de la cité « Lieu de culture, lieu de vie », et que Louise ait défini avec humour quelques règles à respecter durant le spectacle, le ton était rapidement donné avec ce clown soldat, censé personnaliser l’autorité, imprégné d’un pouvoir d’une incohérence telle qu’il ne peut que déclencher les rires. Toute ressemblance avec des personnages réels est bien évidemment…
Un personnage tout aussi sympathique par son ridicule qu’irritant par ses décisions incompréhensibles, irrationnelles, portées par l’autorité que lui confère son uniforme à tendance militaire et qui se soucie peu de l’humanisme nécessaire pour gérer cette grand-mère et sa famille ayant choisi l’exil, « Parce que notre pays, ce n’est plus possible, ça ne peut plus être chez nous ». Un sujet grave, traité avec douceur pour être accessible aux enfants, ceux qui feront le monde de demain, qui a bien besoin de beaucoup plus d’humanité.