HÔPITAL DE REMIREMONT
ADEMAT-H : un combat essentiel
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Ce sont quelques 250 personnes qui ont bravé le froid et la tempête de neige pour répondre à l’appel de l’ADEMAT-H et du Collectif Inter-Urgences ce samedi à Remiremont. Une manifestation dont le double objectif se résumait en ces 2 slogans tout à la fois inscrits en lettres majuscules sur la banderole de tête derrière laquelle de nombreux élus avaient pris place dont Stéphane Tramzal, le maire de Rupt sur Moselle, et repris par les manifestants tout au long du défilé à l’invite de Philippe Spillebout. « C’est pas quand il n’y aura plus d’hôpital qu’il faudra venir râler ! » commentait avec fougue Martine au sein du cortège.
On n’en est pas là, mais les prises de parole qui se sont succédées à l’hôpital même au terme de la manif ont mis en évidence le massacre opéré par les pouvoirs publics sur le service de santé au sein de l’établissement romarimontain bien sûr, pas également dans de nombreux autres établissements sur le territoire national. Un massacre orchestré par un gouvernement et un président de la République qui poussent le libéralisme dont ils se parent pour démanteler des services publics pour les livrer en pâture au privé, tout en restant passif sur les sommes gigantesques d’impôts non payées par des multinationales et qui seraient pourtant les bienvenues pour redonner aux services publics les moyens de leur mission.
Le tout sur fond de crise sanitaire comme le relevait Jean Pierrel, le président de l’ADEMAT-H, après avoir salué la mémoire de Michel Gaillard « Le covid a été le moment où la démonstration a été faite de l’utilité d’un hôpital en proximité avec les besoins des usagers » lançait-il.
« Que ce serait-il passé si nous n’avions pas résisté et mis en échec pour partie leurs plans de démantèlements ? » interrogeait-il avant d’insister sur le refus « Qu’il soit porté atteinte à ce service des urgences qui est vital, parce qu’il y a perte de chance voire atteinte à la vie d’autrui ». (la totalité de l’intervention est à lire ici)
Mathieu Muller, médecin urgentiste se saisissait du micro pour évoquer les grèves des services d’urgence en de nombreux lieux en France « Peu, voire pas médiatisées, mais qui ont été à l’origine ici d’un changement de vision du nouveau directeur » détaillait-il « Malgré nos grèves et le Ségur de la santé, peu de choses ont changé : 5700 fermetures de lits depuis 2020 et cette loi ressortie par Macron qui met en difficulté la moitié des services d’urgence au plan national ».
Tout aussi militantes étaient les interventions de Jean-Benoît Tisserand, maire de Remiremont et Didier Houot, maire de Vagney et président de la comcom des Hautes Vosges qui en appelaient à poursuivre la mobilisation, notamment en soutien des services d’urgence et son personnel impliqué en profondeur malgré cet environnement malsain.
Pour la suite de la mobilisation, Jean Pierrel insistait sur les renouvellements d’adhésion « Plus nous serons nombreux, plus nous pourront nous faire entendre », et puis l’ADEMAT-H organise un bus pour la manifestation nationale du 4 décembre à Paris (départ à 6h30 de la gare routière de Remiremont).Informations et inscriptions à defense.materniteremiremont@gmail.com