LE MENIL
Chauffage : la commune vote pour
le bois
Dans la cité
guédonne, les bâtiments ont petit à petit été transformés pour
être chauffés au bois. Pas avec un quatre pots ! Mais par des
chaudières bois dont la première a été installée sous la
mandature d’Aimé Chevrier pour tempérer les écoles, dont celle
qui, à ce moment, était toute nouvelle et qui porte d’ailleurs le
nom de l’ancien maire. Cette chaudière est installée dans un
local des ateliers techniques équipé d’un imposant rideau qui
ouvre sur le silo de stockage des plaquettes qui sont acheminées
vers le brûleur par une vis sans fin. En plus des écoles, elle
apporte chaleur à quatre appartements – deux sont situés
au-dessus de la mairie et les deux autres à l’école maternelle.
« Cette configuration a obligé la commune à installer une
seconde chaudière qui prend le relais en cas de panne de la
chaudière bois » confie Jean-François Viry « On ne peut
pas concevoir que des appartements ou des salles de classe ne
puissent être chauffés en plein hiver en cas de panne de
chaudière ».
L’autre source de chaleur est située à la
Familiale. « Au départ, c’était une chaudière au fuel »
détaille le premier magistrat « Mais elle a été changée
pour une au bois sous le mandat de Jean-Claude Côme et totalement
autofinancée » avant de poursuivre « Le choix a été
fait d’un équipement surdimensionné afin de permettre de chauffer
la salle située au-dessus des vestiaires du football ». Des
travaux qui n’ont été réalisés que récemment et qui ont permis
de réformer les radiateurs électriques particulièrement
énergivores qui y étaient installés. Il en est de même pour la
salle de billard située sous la Familiale qui bénéficie du même
réseau de chaleur produite par la chaudière bois.
« L’objectif de ces
installations était bien évidemment de prendre en considération
l’aspect écologique en réduisant autant que possible la
consommation d’énergies fossiles » explique le maire
« C’était également pour la commune une façon
particulièrement intéressante pour consommer les nombreux bois
mitraillés durant la guerre et donc invendables ».
Aujourd’hui, ces bois inexploitables pour la filière n’existent
quasiment plus et la commune s’est tournée vers le groupement
d’achat auquel elle a adhéré, qui lui permet de se fournir en
plaquettes à des tarifs attrayants. « La consommation annuelle
moyenne est de l’ordre de 155 tonnes » détaille
Jean-François Viry « Nous vendons nos bois, notamment ceux qui
ont été touchés par les scolytes, au fournisseur qui les
transforme et les intègre à ses stocks disponibles pour satisfaire
ses commandes, et donc celles en provenance du groupement dont la
commune fait partie ».
Aujourd’hui, il reste donc peu de
bâtiments communaux qui ne soient pas chauffés au bois. Cela
n’empêche pas le premier magistrat de se projeter vers un avenir
plus « vert » en évoquant un ambitieux projet permettant
une réflexion en profondeur devant aboutir à une évolution en
douceur pour la mise en œuvre de gros travaux d’isolation
thermique et d’évolution du système de chauffe pour le
centre-bourg, intégrant le local de Vosges Passion Bois situé à
proximité de l’ancienne cure et l’église. Une église pour
laquelle le maire glisse en passant que l’orgue a fait l’objet
d’une demande de classement auprès de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles qui pourrait amener des subsides substantiels
pour remettre cet instrument en état de recevoir ces concerts auquel
le maire avoue être très attaché.