2022_01_06 Mehmet Koç - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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RAMONCHAMP
Le parcours exceptionnel de Mehmet Koç

(10 photos)
Que de chemin parcouru par ce gamin de 13 ans qui, arrivé de Turquie en 1978, est aujourd’hui à la tête de 3 entreprises qui fournissent du travail à une cinquantaine de personnes en une vingtaine d’années d’existence. Mehmet Koç (prononcez Kotch) se souvient qu’au moment de rejoindre son père qui travaillait à la Jurassienne à Bussang depuis presque 10 ans, il ne parlait pas un mot de français. « J’ai tout de même été accueilli à l’école communale par Gilbert Vannson » se souvient-il « Je lui en serai toujours reconnaissant et je me sens encore Bussenet de cœur ». A la rentrée suivante, il intègre la Section d’Education Spécialisée du collège Jules Ferry, alors dirigée par Christian Peduzzi. « Il y avait le choix entre menuiserie et soudure. J’ai choisi la seconde option » avoue-t-il avant de commenter « La section était dirigée par Mr Hingray, le père de l’ancien maire de Remiremont, aujourd’hui notre sénateur ». Dans le cadre de sa formation, il est amené à faire un stage chez Neotec, alors dirigée par Gérard Mougenot, qui lui propose d’intégrer l’effectif de son entreprise. De 1981 à 2001, Mehmet y apprend, acquiert de l’expérience, assume de plus en plus de responsabilité. Autant d’acquis qui le décident de voler de ses propres ailes. « J’ai commencé dans un garage de 40m2 dans la rue des Fontenys au Thillot, avec l’aide de ma femme à qui j’avais appris à souder » raconte-t-il.
Rapidement à l’étroit, il achète en 2003 un ancien bâtiment Lévèque à St Maurice sur Moselle. Là encore, l’essor de l’entreprise le pousse à voir plus grand. Il se tourne en 2009 vers la Comcom pour mettre en œuvre la construction de son premier bâtiment industriel de 1700m2 à Ramonchamp et y installe les impressionnantes machines de découpe laser et pliage à façon. Il y installe aussi l’entité « Métallerie Koç » qui, à ce moment, emploie une dizaine de personnes. « De plus en plus de client souhaitaient commander des produits finis, intégrant un thermo laquage » confie-t-il « En 2015, j’ai fait construire un second bâtiment proche du premier pour y accueillir cette activité ».
Une entité qu’il a baptisée « Acolaquage » aujourd’hui dirigée par Xavier Couval que Mehmet avait préalablement rencontré dans le cadre professionnel, mais aussi sur les terrains de football. « Il était joueur et moi arbitre. Je ne me souviens pas t’avoir mis de carton rouge ! » se marre-t-il en s’adressant à lui. Pour ce nouveau bâtiment, d’une surface de 3500m2, Mehmet a consenti un investissement de quelques 2.5 millions d’Euros, là encore impressionnantes machines incluses. « Avec zéro Euro du Département, malgré la promesse de créer rapidement 10 emplois » regrette-t-il « Mais aujourd’hui, je suis en mesure de satisfaire à la demande de mes clients, tout en dopant l’activité qui tourne aujourd’hui à 80% avec des commandes extérieures constituant un nouveau portefeuille clients. Une clientèle qui se tourne vers nous par le bouche à oreilles » témoigne Mehmet avec satisfaction « On se sort pas pour aller les chercher. Nous cultivons une réputation de sérieux, de respect des délais et ça plait ! ». Aujourd’hui, les pièces « Made in Ramonchamp » sont envoyées sur tout le Grand Est et le Luxembourg, et déborde même du côté de Belfort. C’est là que Mehmet Koç va implanter à la mi 2022 une nouvelle unité de production à la tête de laquelle il va placer Yacine, l’un de ses fils. « Une dizaine d’emplois seront créés sur place qui concerneront en partie les anciens de « Koç Découpe » de St Maurice.
Une ascension spectaculaire pour celui qui se considère toujours comme un ouvrier, témoins ses mains dont le tour des ongles est noirci par la graisse au contact des machines et des pièces manipulées dans l’atelier. Un chef d’entreprise qui a su rester simple, abordable, qui entretient un superbe climat dans les ateliers comme dans les bureaux, qui n’hésite  pas à aider les associations comme celle des mini trains de Fresse et qui tient à se démarquer de ces dirigeants technocrates dont il rejette le discours : « Certains me disent qu’ils font tout pour ne pas payer d’impôts. Ce n’est pas mon cas. Il faut bien financer les services publics ! ».
Huit emplois à pouvoir
Pour les besoins de ses entreprises, Mehmet Koç souhaite recruter. Trois postes de soudeurs sont ainsi ouverts, ainsi qu’un poste de responsable de l’atelier tôlerie et quatre de manutentionnaires. Avis aux amateurs ! Pour toute information, contacter le 03 29 28 17 40 ou par email à contact@metalleriekoc.fr.
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