LE THILLOT
Hautes Mynes : des trésors à protéger
Hautes Mynes : des trésors à protéger
Au musée des Hautes Mynes, les trésors mis au jour depuis des
années maintenant par l’équipe de la SESAM chère à Francis Pierre font l’objet
de soins « aux p’tits oignons ». Entre leur découverture sur le
terrain et leur mise en place dans les vitrines du musée, chacun des objets est
bichonné. « Il s’agit de les faire passer par des traitements qui, s’ils n’étaient
pas pratiqués, verraient ces objets se détruire en peu de temps » confie
Sébastien George. Si certains vestiges sont conservés sur place « dans
leur jus », comme dans la salle des pompes, d’autres sont sortis. Une fois
retiré du milieu dans lequel ils baignent depuis des siècles et au sein duquel
ils sont protégés, une fois sortis de l’eau ou leur gangue de terre, ces trésors
sont attaqués de tous côtés : bactéries, oxydation… « Une fois triés
et sélectionnés, car nous ne pouvons pas tout conserver, le choix se fait bien
évidemment sur l’intérêt que peut présenter une pièce, que ce soit sur le plan
de la compréhension de son utilisation dans un système plus vaste permettant
aux scientifiques d’échafauder ou confirmer de nouvelles théories de techniques
inconnues ou presque ou de par leur intérêt vis-à-vis du public de visiteurs, nous
les mettons dans un premier abri en attendant les financements nécessaires à
leur traitement » détaille le directeur du site « Les objets
métalliques partent à Jarville la Malgrange, dans un établissement spécialisé
de la banlieue de Nancy où ils subissent un traitement essentiellement de
surface ». Pour les trésors en bois, la technique se veut plus pointue. « Il
s’agit de notamment de remplacer la cellulose par une résine qui stabilise
l’ensemble » précise Sébastien qui ajoute « Ce sont des opérations qui
peuvent durer jusque 18 mois et qui se pratiquent à Grenoble dans les
laboratoires d’Arc Nuclear ».
Des pièces uniques !
Les dernières trouvailles de valeur de la SESAM, fruits des fouilles effectuées en 2017 lors de l’agrandissement de la galerie « Rouge Montagne », intègrent ainsi une quarantaine de pièces allant de cet étai de 1.92m de long à des petites pièces tenant dans le creux de la main.
Certaines sont de véritables trésors qui n’ont aucun équivalent ailleurs. « Comme ce rouleau de bois et métal permettant la transmission du mouvement des perches du vaste système de pompage de l’eau s’étalant de la grande roue de 10 mètres de diamètre aux galeries situées pour certaines à plusieurs centaines de mètres et qui n’était connu que par quelques croquis ou descriptifs textes » détaille le « boss » des Hautes Mynes « Ou encore une tige permettant de glisser la mèche guidant le feu jusqu’à la poudre noire dans la roche afin de la faire exploser ».
Des objets qui font donc désormais partie intégrante de la déjà très riche collection du musée thillotin et auxquels est consacrée une exposition temporaire montée en collaboration avec Arc Nuclear qui détaille les étapes du traitement de ces précieux objets avant qu’ils ne soient installés en bonne place dans l’établissement. Nécessairement très intéressant !
Par ailleurs, l’équipe des hautes Mynes est mobilisée, tout comme de nombreux partenaires, par l’organisation de la Nuit de la Myne, programmée le 21 mai prochain « Avec des nouveautés ! » promet Sébastien George. Une date à noter dans les agendas !
Les Hautes Mynes recrutent
Pour la saison estivale, les Hautes Mynesrecrutent 2 guides animateurs.
Voir le détail de l'annonce ici
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