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HAUTE MOSELLE
Collège : message essentiel d’humanisme avec la Cie des Joli(e)s Mômes

(4 photos)
Les liens forts tissés entre le collège Jules Ferry et le théâtre se sont enrichis d’un nouveau chapitre ce lundi. En attendant les visites multiples dans les prochains jours de représentants du Théâtre du Peuple afin de présenter « Hamlet » qui sera à l’affiche cet été, la scène était occupée par un trio issu de la Compagnie « Les Joli(e)s Mômes, chère à Louise Fetet, la locale de l’étape thillotine. Au menu des classes de 4ème, une pièce très enlevée, toute à la fois drôle et pathétique, invitant à la réflexion en profondeur. Le ton était rapidement donné avec ce clown soldat, censé personnaliser l’autorité, imprégné d’un pouvoir d’une incohérence telle qu’il ne peut que déclencher les rires. Toute ressemblance avec des personnages réels est bien évidemment…Un personnage tout aussi sympathique par son ridicule qu’irritant par ses décisions incompréhensibles, irrationnelles, portées par l’autorité que lui confère sa tenue à tendance militaire et qui se soucie peu de l’empathie humaniste nécessaire pour gérer cette grand-mère et sa famille ayant choisi l’exil, « Parce que notre pays, ce n’est plus possible, ça ne peut plus être chez nous ».
Un sujet grave, traité avec douceur pour être accessible à tous, qui met l’accent sur l’empathie nécessaire au fonctionnement toute société, illustrée par celle dont fini par bénéficier cette grand-mère, contrainte à quitter son pays en guerre, et accueillie avec fraternité dans son nouveau milieu.
Empathie encore, à un niveau encore plus élevé, lorsque l’autorité déchue, qui après avoir multiplié les  décisions tout aussi sectaires qu’arbitraires et inhumaines, demandera à être accueillie par ces personnes qu’elle avait préalablement chassées et qui lui ouvriront les bras en grand.
Au terme de la représentation, le trio de comédiennes restait disponible pour répondre aux questions du public, tournant dans un premier temps sur les secrets du comédien, avant que Louise Fetet interroge : « Et vous, qu’avez-vous retenu de cette pièce ? ». Un échange très riche s’en suivait permettant de mettre en lumière cette autorité institutionnelle mettant en œuvre des règles rigides relevant du racisme. « C’est une situation actuellement pratiquée en France » dénonçait la comédienne qui plaidait avec force en direction de celles et ceux qui feront le monde de demain, et qui a bien besoin de beaucoup plus d’humanité « Personne n’est obligé de reproduire ces comportements ! ».
La séance se terminait avec la présentation des nombreux instruments de musique ayant servi à illustrer les différents lieux et atmosphères parcourus au long de la pièce : appeaux, tambour océan, boite à tonnerre, ukulélé, flûtes à bec et puis l’accordéon, instrument du monde par excellence qui permet de passer allégrement les frontières.
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