2022_08_14 Ferdrupt ferme du Kerpont - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

www.le-thillot.com

L'@ctualité quotidienneen Haute Moselle

www.le-thillot.com
www.le-thillot.com
Aller au contenu
FERDRUPT
Pascal et Elisa : le mouton selon la ferme du Kerpont

(3 photos)
« Au départ, j’étais cuisinier, mais dans l’événementiel » se marre Pascal Tholmer le « boss » de la ferme du Kerpont en évoquant le grand virage de sa vie professionnelle, « J’ai bossé pour les Jeux Olympiques à La Plagne, Charles Aznavour ou encore le Prince Rainier de Monaco ! ».
En ayant un peu marre de se déplacer, il décide en 1995 d’acquérir une maison disposant de trois hectares de terrain dans la commune.
Pour l’entretenir, ce Mosellan d’origine achète trois moutons. « C’est le début de la passion » confie-t-il « De trois, je suis  passé à cent, puis à trois cents ».
En 2018, il s’installe officiellement comme exploitant agricole et donne à la ferme qu’il a créée de A à Z le nom de ferme du Kerpont. « Je suis un fan absolu de la Bretagne » explique-t-il « Kerpont est le nom d’un chenal à forts remous coulant du côté de l’ile de Bréhat dans les Côte d’Armor ».
Sur place, il met à profit ses talents de cuisinier pour transformer la viande produite par son cheptel. « De race Hampshire » précise-t-il « Une espèce très sympa et zen parfaitement adaptée à la montagne et qui participe superbement à son entretien puisqu’elle mange aussi bien le genêt que la renouée du Japon. Seule la fougère ne fait pas partie de son menu ».
Pascal a rapidement été séduit par des ovins au museau noir. Mettant à profit ses deux femelles d’origine, il a ainsi multiplié son troupeau en s’appuyant spécifiquement sur des femelles nées à la ferme.
« Je vais tous les deux ans du côté de Clermont-Ferrand pour acheter aux enchères un mâle de haute provenance ».
Aujourd’hui, la ferme bénéficie d’une belle réputation. Mais il a fallu s’affranchir de nombreux obstacles dont celui que Pascal relève en premier « N’étant pas agriculteur d’origine, je me suis rendu compte que le monde agricole était resté bien fermé » déplore-t-il à mi-chemin entre la déception et la colère « L’Association des Producteurs de la Vallée de la Haute Moselle permet aujourd’hui des échanges riches avec des personnes ouvertes. C’est important pour modifier les pratiques et la mentalité d’un monde agricole qui doit faire face à des enjeux considérables ».
Depuis un an, Pascal partage le « job » avec Elisa, qu’il a reçue comme stagiaire au terme de sa formation ovine. « A terme, officiellement le 1er janvier 2024, c’est elle qui reprendra l’exploitation ». En attendant, le duo met en œuvre des pratiques permettant à l’exploitation d’aller de l’avant, comme de nouvelles formes de transformations comme ces saucisses très appréciées lors des Nocturnes des Producteurs qui garnissent une partie des plateaux repas après être passées sur le barbecue. Constatant également les pertes énormes liées aux anciennes façons de travailler, Pascal et Elisa ont créé « Papy Mouton », permettant la production et la commercialisation des peaux d’agneaux. Une valorisation pleine de douceur que le duo propose également sous forme de toises qui n’hésitent pas à se montrer, aux Nocturnes des Producteurs, parfaitement mises en valeur à proximité de la « Deudeuche » mascotte de l’exploitation.
Retourner au contenu