2022_08_25 Le Thillot il y a 60 ans, jour maudit - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

www.le-thillot.com

L'@ctualité quotidienneen Haute Moselle

www.le-thillot.com
www.le-thillot.com
Aller au contenu
LE THILLOT
Il y a 60 ans, jour maudit !
Albert Bron 40 ans, Joseph Félix 36 ans, Marcel Felix 31 ans, Pierre Huguel 37 ans, Bernard Laurent 32 ans, André Mougin 53 ans, Marcel Neff 52 ans : ce sont les noms et âges des victimes du terrible accident survenu le 23 août 1962.
Un jour maudit qui a débuté sur les coups de 13h45, lorsque des ouvriers entament la vidange de boues accumulées au fond d’une cuve. Une procédure routinière effectuée deux fois par an et pour laquelle il n’avait jamais été signalé de problème, que ce soit à la tannerie du Thillot, où d’autres établissements du même type.
Lorsqu’un premier ouvrier s’effondre dans les boues, son collègue descend dans la cuve pour lui porter secours, suivi d’un contremaitre qu’il venait d’avertir. Les deux secouristes subissent rapidement le même sort. La situation ne tarde pas à se répandre dans l’entreprise et provoque un vent de panique. Pendant que certains cherchent des cordages ou donnent l’alerte, d’autres descendent dans la cuve empoisonnée, s’effondrant eux aussi rapidement dans la boue.
Il faudra attendre l’arrivée de Monsieur Balas, directeur technique qui, lui aussi pris de malaise dès les premiers instants de sa descente, remonte rapidement et prévient les personnels de l’énorme danger afin qu’ils mettent en œuvre des procédures leur permettant de ne pas s’exposer à l’air vicié. Malgré cela, l’un d’entre eux, voyant son frère inanimé au fond de la cuve, passe outre les instructions et descend. Il subit le même sort.
Le mystère reste entier ...
Les sauveteurs parviennent cependant à extraire les victimes de la boue. Georges Grosjean, arrivé sur place, parvient à rétablir le calme et vielle à ce que les victimes bénéficient des premiers soins en mobilisant l’équipe de secouristes de l’entreprise, les pompiers du Thillot et de Remiremont, arrivés sur place après avoir été alertés, les médecins de la commune, eux aussi mobilisés. Trois victimes reviennent à elles. Malgré des soins qui s’étaleront sur plusieurs heures, les quatre premiers à être descendus ne redonnent pas signe de vie. Au bout de leurs efforts, les secouristes admettent qu’il n’y a plus rien à faire pour eux. Plus tard, le bilan s’alourdit : les trois personnes qui étaient revenues à elles succombent, portant donc à sept le nombre de victimes.
Le drame a bien évidemment fait l’objet d’une enquête approfondie afin de déterminer les causes de cet accident industriel. Dès le lendemain, un technicien était sur place pour effectuer des mesures et des prélèvements de boue et d’air vicié étaient envoyés en laboratoire, sans résultat. « Le mystère reste entier » constate Jean Faivre, ancien cadre de l’entreprise qui tient dans ses mains la note interne rédigée trois jours après le drame « Nous avons cependant modifié en profondeur les procédures de nettoyage de ces cuves et alerté nos confrères afin que pareille catastrophe ne se reproduise pas ».
La note rédigée par l’entreprise est consultable en cliquant ici.
Retourner au contenu