LE THILLOT
Journées du Patrimoine : la Galerie des Arts, la star
(10 photos)
Journées du Patrimoine : la Galerie des Arts, la star
(10 photos)
Plus de quatre cents visiteurs durant le week-end des Journées
Européennes du Patrimoine, l’équipe des Hautes Mynes était fourbue, mais
pouvait afficher un grand sourire. « Un public qui, dans une large
proportion, est issu du secteur et de la région » se félicitait Sébastien
George pour qui l’appropriation de ce site par les locaux constitue un objectif
important « Totalement dans l’esprit de ces journées » ajoutait-il
« On a de plus reçu beaucoup de personnes nouvellement installées en Haute
Moselle ». Si la visite du musée était bien évidemment au menu – et celle du stand de « Manu »
Grandgirard installé en bonne place devant le bâtiment - a le plus souvent été
rondement menée, car nombreux sont ceux qui trépignaient d’impatience de se
rendre sur le site et pénétrer dans les galeries pour un saut dans le temps de
quelques siècles, permettant de plus de se repaître de la découverte des
vestiges laissés sur place par les mineurs à la solde des Ducs de Lorraine. Les amateurs d’archéologie ont également pu écouter avec attention les
explications de Francis Pierre. Le président découvreur du site, qui a
largement contribué à le remettre en valeur avec l’aide de ses amis de la SESAM
(Société d’Etude et de Sauvegarde des Anciennes Mines) était sur site pour
détailler l’un des derniers trésors découvert sur place : une ancienne
habitation de « Houtmann », ces ancêtres des contremaitres chargés de
veiller au bon fonctionnement de l’exploitation du site. Des explications tout
aussi claires qu’étayées scientifiquement.
La stolle de la Montagne St Jean, alias la Galerie des Arts
Et puis, il y avait cette visite exceptionnelle de la stolle de la Montagne St Jean, la merveilleuse « Galerie des Arts » située sur le territoire de la commune de Fresse sur Moselle. Un trésor classé aux Monuments Historiques qui, en quelques mètres met au jour l’évolution des techniques de percement sur plusieurs siècles. Un vestige de premier ordre. « On y voit de nombreuses traces, dont certaines sont très fragiles » témoignait le directeur des Mynes « Comme ces marques laissées par les boules d’argile que les mineurs collaient sur la paroi avant de les bourrer dans les trous remplis de poudre noire pour faire éclater la roche, ou encore ces marques de charbon de bois, repères laissés par les mineurs pour guider leur labeur ». Entrés trois par trois, les visiteurs sont invités à ne pas toucher, ne pas frotter leurs vêtements sur les parois de l’étroite galerie. « Nous sommes dans une vraie problématique de conservation » avouait Sébastien George. D’autant que ce trésor fait l’objet d’une réflexion en profondeur afin d’être mis en valeur via un sentier pédagogique distribuant de nombreuses informations sur le sentier représentant 30 minutes de marche et qui pourraient s’intéresser aux vestiges croisés en chemin, comme des restes d’habitat ou des statifs supportant l’ancien système d’extraction des eaux des galeries. A suivre…