2020_03_13 Le Thillot retraite Philippe Poisson - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE THILLOT

Passation de pouvoir aux Hautes Mynes (1)

Le 30 avril prochain, Philippe Poisson sera officiellement à la retraite. Depuis l’ouverture du site le 1er juillet 1997, il est l’un des acteurs essentiels du succès des Hautes Mynes.
Entré en fonction à la direction des Hautes Mynes le 12 mai 1997, et à quelques encablures de son départ à la retraite, Philippe Poisson mesure l’évolution du site dont il a été un acteur de premier rang. « A mon arrivée, Daniel Creusot effectuait quelques visites sur le site et le début de l’exposition se mettait en place au rez-de-chaussée du musée » se souvient-il « La suite était déjà définie, mais de nombreuses choses étaient encore à mettre en place. Mes débuts ont largement été favorisés par la collaboration efficace avec Nicolas Fetet, alors chargé de la régie des Hautes Mynes ». En 1998, le site profite à plein de la nouvelle mesure Jospin concernant les emplois jeunes. Deux sont embauchés dans ce cadre sur le site qui participent activement à son développement. Parallèlement, un travail de fond se poursuit en relation avec le CDDP (Centre Départemental de Documentation Pédagogique) afin de mettre en œuvre des projets pédagogiques autour des mines. De nombreuses personnes au sein de l’Education Nationale y prennent une place importante.
« Je me souviens en particulier de la venue de l’Inspecteur Régional du Tourisme qui, au terme de sa visite, m’a dit : « Vous avez un très beau produit culturel, mais pas touristique ». Cela n’a fait que renforcer l’idée première que j’avais de lier aussi étroitement que possible les aspects scientifiques et la découverte ludique et éducative ».
L’aménagement du premier étage avec le matériel archéologique découvert par la SESAM (Société d’Etude et de Sauvegarde des Anciennes Mines) en 1996 ainsi que la création d’un circuit souterrain avec la galerie « Rouge Montagne » ouvert dans un premier temps partiellement en 2000 et finalisé en 2017, ont été deux étapes majeures dans le développement des Hautes Mynes qui proposent aujourd’hui un produit touristique de premier ordre.  
Témoins les chiffres des visites qui, depuis maintenant trois années sont aux environs de 22 000 par an, générant un chiffre d’affaire de 190 000 Euros permettant l’équilibre en fonctionnement.
« Nous avons de nombreux atouts » reprend Philippe Poisson « Le contact avec les guides en est un que j’estime essentiel. Nous avons de plus mis en place quelques événements qui sont efficaces en terme de communication et donc de notoriété et qui permettent à la population de venir à la rencontre du site qui, quelque part, leur appartient ». La liste est multiple : citons les Contes de la Nuitantré, la nuit de la Myne, les plus récentes animations autour de la chauve-souris, et bien sûr le 400ème anniversaire de la poudre noire.
Même s’il ne sera pas partie prenante pour la suite, Philippe Poisson émet un avis averti : « Il faudra nécessairement faire évoluer le produit, en restant le plus authentique possible, en continuant à associer le scientifique, le ludique et le pédagogique ». Reconstruction d’un bocard avec ses pilons servant à éclater le minerai, d’une représentation en volume de la roue hydraulique ont déjà été évoqués. Et puis, il y a ce projet de créer un musée du tacot et du cuir dans l’ancienne halle de la gare.
Arrivé au terme de sa carrière à la tête des Hautes Mynes, Philippe exprime cependant un regret : « Je n’aurai profité que très peu de ce magnifique outil que va reprendre Sébastien. C’est dommage, car le projet d’ouverture de la Rouge Montagne était déjà dans les tuyaux en 1998. Il n’a malheureusement vu le jour qu’en 2017 ».
Sébastien George prendra la suite pour diriger les Hautes Mynes.

à suivre
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