2020_04_28 Ramonchamp Souvenir - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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RAMONCHAMP

Se souvenir, malgré le contexte…
Ce dimanche était Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation.
François Cunat, malgré le contexte sanitaire contraignant lié au coronavirus, a souhaité marquer cette journée de recueillement par une cérémonie simple, mais hautement symbolique à la laquelle il avait convié André Demange, son prochain successeur ainsi qu’Eddy Fréchin, porte-drapeau de la Légion Vosgienne. Aucun autre invité n’était convié, afin bien évidemment de respecter les mesures imposées pour réduire les risques de transmission du virus.
Un bouquet fleuri a été déposé au Monument aux Morts paré des couleurs tricolores et le premier magistrat s’est fait un devoir de lire le message rédigé conjointement par la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP),la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD), les associations de mémoire des camps nazis et l’Union nationale des associations de déportés, internés, de la résistance et des familles (UNADIF-FNDIR).
Un message profond qui permis de rappeler  qu’il y a soixante-quinze ans, au printemps 1945, plus de 700 000 femmes, hommes et enfants étaient regroupés à l’agonie dans ce qui restait l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi. La moitié d’entre eux devait encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n’ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d’horreur. Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté les conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort.
Un message toujours d’actualité
Le 1er octobre 1946 s’achevait le procès de Nuremberg, qui fondait la notion de « crime contre l’humanité » et posait les bases du droit pénal international.
De tout cela, rien ne doit être oublié.
Un message qui reste aujourd’hui pleinement d’actualité, car si les déportés ont su montrer, dans les pires circonstances, que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous ne suffit pas à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences.
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme, promouvoir la tolérance, investir dans l’éducation morale et civique des jeunes générations.
C’est le message des déportés, qui veulent faire de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation une journée d’hommage, de recueillement et, plus encore, d’engagement personnel.
La période dramatique de la déportation rappelle en effet cruellement que les êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs enfants et qu’ils partagent une même communauté de destin.
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