2020_05_07 Le Thillot déconfinement écoles - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE THILLOT

Ecoles : un retour réfléchi et prudent…
Un groupe de travail s’est réuni ce mardi en matinée (en respectant les consignes de distanciation liées à la crise sanitaire). Il a réuni des élus assistés d’Anouk Maurice, des enseignants, des représentants des associations de parents d’élèves, ainsi que Laëtitia Hopfner infirmière scolaire et Karine Suarez directrice du périscolaire. A l’ordre du jour, la réouverture des écoles suite au confinement. « Ce n’est pas à proprement parler une réouverture, puisque les écoles, réquisitionnées par le Préfet, n’ont jamais été fermées dans la cadre du Service Minimum d’Accueil» commente Michel Mourot « Y compris les week-end et lors des congés de Pâques ».
Les associations de parents d’élèves, à l’origine d’un sondage via internet concernant les intentions des parents, ont pu détailler les résultats enregistrés par les réponses de 160 parents, représentant 190 écoliers, sur les 260 élèves qui fréquentent les écoles de la cité.
Globalement, les parents sont largement majoritaires (à 70.6%) pour refuser de remettre leurs enfants à l’école le 11 mai. « Le département étant classé en zone rouge, le collège ne sera pas autorisé à ouvrir et le service des repas ne pourra donc pas être assuré » estime le maire « Et 84% des parents ont répondu qu’ils n’avaient pas besoin de service périscolaire. De même, ils sont 70% à rejeter l’idée d’une scolarisation à mi-temps, les lundis et mardis pour les uns, les jeudis et vendredis pour les autres ».
Il faut ajouter à cela de nombreuses difficultés : espace imposé de 4m2 par élève, ce qui limite l’accueil dans les classes à 9 élèves, le nettoyage des salles de classes sanitaires et autres poignées de portes 3 fois par jour, la double gestion compliquée pour les enseignants des écoliers en classe (l’enquête fait état de 42 élèves annoncés en primaire) et par internet des écoliers à distance. Une situation qui préoccupe particulièrement les enseignants qui craignent une catastrophe scolaire à la rentrée de septembre, ceux qu’ils appellent « les vrais décrocheurs » ayant tout loisir de ne pas prendre au sérieux le travail suivi proposé par internet…
Malgré ce contexte difficile, que la succession de directives quelques fois contradictoires rend encore plus complexe, les personnes présentes à cette réunion se sont penchées sur cette « rentrée » et ont émis des conclusions pour chacune des écoles :
Maternelle : l’école ne sera pas ouverte, mais continuera à fonctionner selon une sorte de Service Minimum d’Accueil ouvert qui sera mise en œuvre, intégrant les enfants des personnels qui se doivent d’être sur le front, complétés par ceux dont les parents travaillent les deux ou encore les familles monoparentales et qui ne peuvent pas le faire en télétravail. Le respect des gestes barrière tout simplement ingérable et l’enjeu de sociabilisation, tout en étant important mais qui reste cependant mineur, ont été deux arguments de poids à l’origine de la décision qui a été prise.
Primaire : la même décision que pour la maternelle a été prise pour les classes CE1, CE2 et CM1 pour une période transitoire de 3 semaines, menant jusqu’à fin mai. Les classes dites « charnières » que sont les CP et CM2 seront ouvertes « normalement » à partir du jeudi 14 mai, toujours sur la base du volontariat.  Pour les repas, ils continueront à être préparés par Resto Dom et seront pris à l’espace Nicolas Antoine qui fera l’objet d’un aménagement, tout comme la mise en place de sas d’entrée dans les écoles, la matérialisation de files de circulation dans les locaux.
« Attention : je ne veux aucun stationnement devant les écoles autre que les voitures des parents qui amèneront leurs enfants» prévient le premier magistrat.
Service périscolaire : reprise du fonctionnement selon les horaires habituels, mais avec départs et arrivées à l’espace Nicolas Antoine (ancienne crèche) avec repas également assurés par RestoDom (sans surcoût pour les familles).
Bien évidemment, il est expressément demandé de ne pas envoyer des enfants présentant des signes manifestes d’infection. L’ensemble de ces mesures sont applicables jusqu’au 29 mai.
Le courrier qui va parvenir aux parents d’élèves intègre un questionnaire qui devra être rempli et retourné à Pascale Laurent, directrice des écoles, au plus tard pour le 14 mai.(voir ici)
En guise de conclusion, Michel Mourot s’interroge : « Dans toute cette histoire, on se sait pas où on va, sauf que les derniers textes mettent en avant la responsabilité des maires, des directeurs et des enseignants. Si un élève venait à contracter le virus ils peuvent donc potentiellement se retrouver au tribunal. Je pense que ce déconfinement est lié à un objectif économique qui est mis en avant au détriment de la santé des enfants… ».
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