LE THILLOT
Les pompiers en stage feux de forêt
(28 photos)
Si quelques esprits aussi chagrins
qu’aveugles s’entêtent à contester la réalité du
réchauffement climatique, les faits sont nombreux pour démontrer
qu’ils ont tort de persister dans leurs positions absurdes. Les
sapeurs-pompiers en savent quelque chose, eux qui sont amenés à
intervenir sur des feux de forêt qui, chaque année, progressent de
plus en plus vers le Nord du pays. « Environ 20 km par an »
précise le Lt Philippe Antoine « La limite identifiée est
actuellement au-dessus de Lyon ». Cela signifie que ces
incendies, aux proportions quelques fois énormes, feront
probablement partie des risques courants dans une décennie sur les
Vosges. Le sinistre intervenu l’an dernier du côté de la Chapelle
n’en était que des prémices… « De plus, la sécheresse a
mis à mal de nombreux parcelles d’épicéas qui sont maintenant
scolytés » ajoute le chef de corps local. Des proies de choix
pour les flammes ! « Aujourd’hui, nous en sommes à nous
interroger sur notre devise « Sauver ou périr »
s’interroge le Cdt Nicolas Sauffroy de St Dié « Est-il
fondamental de prendre de gros risques pour des lieux comme ces
parcelles qui n’ont plus aucune valeur marchande ou
quasiment… ».
Sachant cette évolution hélas inéluctable, les pompiers se préparent à affronter ces nouveaux dangers. Le schéma départemental intègre désormais cet aspect de leur mission et ils s’y forment au mieux, de façon à être efficaces le moment venu. Et cette recherche d’efficacité passe par des moyens matériels sans cesse en évolution, comme ces drones qui permettent d’évaluer la situation globale vue d’en haut, de façon à préserver les biens autant que possible, mais aussi sécuriser les interventions des soldats du feu qui, chaque année, voient des victimes décédées ou profondément blessées dans leurs rangs en accomplissant leur mission.
Sachant cette évolution hélas inéluctable, les pompiers se préparent à affronter ces nouveaux dangers. Le schéma départemental intègre désormais cet aspect de leur mission et ils s’y forment au mieux, de façon à être efficaces le moment venu. Et cette recherche d’efficacité passe par des moyens matériels sans cesse en évolution, comme ces drones qui permettent d’évaluer la situation globale vue d’en haut, de façon à préserver les biens autant que possible, mais aussi sécuriser les interventions des soldats du feu qui, chaque année, voient des victimes décédées ou profondément blessées dans leurs rangs en accomplissant leur mission.
Aménager la forêt
« Nous travaillons en étroite collaboration avec divers organismes concernés par la forêt, notamment l’ONF » détaille l’officier déodatien « L’objectif étant de cartographier avec précision les chemins accessibles à nos engins, ainsi que les points d’eau, avec le projet d’en aménager là où il n’y en a pas sous forme de citernes placées en des endroits stratégiques ».
Une quinzaine de pompiers volontaires du Groupement Montagne était donc rassemblée ce samedi à la caserne locale pour une journée de stage « Feux de forêt », encadré par les deux officiers des centres du Thillot et St Dié. La première partie, très théorique et vidéos à l’appui, a permis aux stagiaires d’appréhender les bases des combats qu’ils auront – peut-être – à mener contre les flammes en milieu forestier.
Le temps de mettre en œuvre une manœuvre d’autoprotection d’un engin isolé dans la cour de la caserne et la colonne de véhicules rouges prenait la direction de la Flaconnière. Pas le temps pour les pompiers d’apprécier les « brimbelles » poussant à foison dans les sous-bois : le chef de corps du Thillot leur avait concocté un menu « aux p’tits oignons » permettant de bien transpirer sous leur tenue protectrice : déploiement de lances sur de grandes longueurs pour approcher le foyer au plus près, division d’une grosse lance en deux plus petites, le tout en terrain bien accidenté et pentu à souhait, manœuvre de demi-tour des véhicules en espace restreint… avec une analyse détaillée des quelques difficultés ou erreurs rencontrées afin de mettre en place les bons correctifs. C’est à ça que servent les entrainements : à être bons le jour où…
Une quinzaine de pompiers volontaires du Groupement Montagne était donc rassemblée ce samedi à la caserne locale pour une journée de stage « Feux de forêt », encadré par les deux officiers des centres du Thillot et St Dié. La première partie, très théorique et vidéos à l’appui, a permis aux stagiaires d’appréhender les bases des combats qu’ils auront – peut-être – à mener contre les flammes en milieu forestier.
Le temps de mettre en œuvre une manœuvre d’autoprotection d’un engin isolé dans la cour de la caserne et la colonne de véhicules rouges prenait la direction de la Flaconnière. Pas le temps pour les pompiers d’apprécier les « brimbelles » poussant à foison dans les sous-bois : le chef de corps du Thillot leur avait concocté un menu « aux p’tits oignons » permettant de bien transpirer sous leur tenue protectrice : déploiement de lances sur de grandes longueurs pour approcher le foyer au plus près, division d’une grosse lance en deux plus petites, le tout en terrain bien accidenté et pentu à souhait, manœuvre de demi-tour des véhicules en espace restreint… avec une analyse détaillée des quelques difficultés ou erreurs rencontrées afin de mettre en place les bons correctifs. C’est à ça que servent les entrainements : à être bons le jour où…