2020_07_03 Haute Moselle SI Epuration - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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HAUTE MOSELLE

SI Epuration : un budget, deux visions
L’examen du budget primitif 2020 du SI Epuration a donné lieu à un « remake » de la séance du 25 novembre dernier qui avait à statuer sur le prix de la redevance. Une discussion quelques fois vive a opposé Michel Mourot, partisan de la prudence budgétaire à François Royer qui revendiquait des compressions de dépenses afin de ne pas avoir à augmenter le tarif de redevance. Le représentant bussenet fustigeait notamment : « Ce budget prévoit 2 000 € pour l’entretien du Kangoo et une somme de 15 000 € pour en acheter un autre. C’est l’un ou l’autre, mais pas les deux ! », pestant encore contre les 25 000 € programmés en dépenses imprévues ou encore les 100 000 € de provisions affectés aux travaux concernant le station de Bussang qui, de l’avis général, ne seront pas réalisés avant 2021, voire plus tard. « J’aurais aimé voir une pause sur la facture des usagers » confiait François Royer « J’ai vu, il n’y a pas si longtemps, des gens défiler dans la rue parce que la vie est trop chère ».
Le président justifiait ses propositions en plaidant la prudence « S’il arrive un coup dur, il faut prévoir une ligne budgétaire sinon nous risquons d’être paralysés » avant d’ajouter « Nous pratiquons un des tarifs les moins élevés du secteur ».. Thierry Rigollet complétait : « De toutes façons, les excédents sont reportés d’année en année sur les budgets suivants, au service des administrés ».
Autre sujet qui fâchait l’élu bussenet : l’estimation des quantités d’eau permettant de calculer le montant de la redevance, fixée à 315 000 m3, contre 325 000 en 2018. « Et pour 2019 ? » s’étonnait François Royer. « Une commune ne nous a pas encore communiqué ses chiffres ! » répondait Michel Mourot qui confessait en outre « Certaines communes payent en retard, d’autres très en retard ! ». Même si les communes coupables n’ont pas été nommées, certains représentants ont du se sentir bien serrés dans leurs petits souliers…
Au bout de ces débats, le vote permettait au président de recueillir l’approbation du comité syndical, moins les abstentions de François Royer et de Bachir Aïd.
Dans la logique de ce budget, les édiles validaient (moins les trois voix des Bussenets qui votaient contre) le passage du tarif de la redevance à 1.68€/m3. Rappelons qu’il était de 1.57€/m3 l’an dernier et avait été porté à 1.64€/m3 au 1er janvier 2020.

Divers
Clotilde Solgady, secrétaire du SI Epuration, mais aussi du SIBSIS et du SI Eaux de Presles était présente à cette séance afin de pouvoir détailler certaines réponses concernant le budget, tâche qui incombait préalablement à Adrien Andréoli qui s’est retiré de la vie publique.
Commission d’appel d’offre permanente : titulaires : Bachir Aïd, Bernard Petin, Rodrigue Humbertclaude, Damien Houssaye, Michel Mourot. Suppléants : Anita Lutringer, Pierre Laplaze, Daniel Colle, Julien Larroyenne, Michel Petitjean.
Le compte de gestion du percepteur et le compte administratif ont été validés. Concernant ce dernier, puisqu’il est obligatoire que le président se retire, c’est Daniel Colle, 1er vice-président qui, tout surpris, a pris les rênes de la procédure de vote.
Le tarif des boues acheminées à la station du Thillot passent de 18€/m3 à 19€/m3.
Les édiles ont validé une subvention de 180€ pour chacun des deux agents pour le GAS du Thillot auquel ils sont rattachés.
Une prime spéciale « covid-19 » de 800 € a été validé par le comité syndical.
Une somme ridicule, mais symbolique
12 600 € : c’est le montant des économies qu’il aurait fallu trouver pour maintenir le tarif de la redevance. Au vu de l’ensemble du budget, cela semblait tout à fait réalisable.
Cette hausse de 0.04€/m3 représente cependant une somme voisine de 4€/an pour les usagers. Une somme ridicule qui permet de sécuriser le budget et se mettre à l’abri de mauvaises surprises. Mais cette somme ridicule de 4€ sur l’année s’ajoute à celles, tout aussi ridicules, concernant les hausses de gaz, d’électricité, de carburant, de denrées alimentaires… qui, s’ajoutant, finissent par constituer des sommes qui ne sont plus ridicules pour les « petites gens ».
Ce point de vue, défendu avec véhémence par François Royer, s’est finalement heurté au vote démocratique.
Un vote qui a peut-être aussi voulu dire « non » à l’élu bussenet qui, par ses multiples interventions, quelques fois très procédurières, voire même plus, s’est quelque peu décrédibilisé et peut-être même attiré petit à petit les foudres de ses collègues. D’autant qu’il leur est difficile de s’opposer à un président qui, pleinement impliqué dans sa mission, « fait le job » et qu’ils étaient confrontés à une situation qui les mettait au pied du mur : l’ancien tarif de la redevance n’allait pas au-delà du 30 juin…
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