2020_07_19 Ramonchamp scierie Duhoux - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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RAMONCHAMP

La marche en avant de la scierie Duhoux
Trois années après la reprise de la scierie Duhoux (voir https://www.le-thillot.com/Archives_2017/2017_11_04_passation-de-pouvoir-en-douceur-a-la-scierie-duhoux-.html), Julien Pinot a décidé de passer la vitesse supérieure. «On m'avait déjà mis la puce à l'oreille quant à la vente de scierie Clément de Basse sur le Rupt. Arrivant bientôt à l'âge de la retraite, Sylvain cherchait un repreneur sans succès. Et puis c'est en août l'an dernier, en rentrant de congés,  que face à la charge importante  de travail, j'ai décidé de sauter le pas afin d'anticiper les gros « coups de bourre ». Le bois est très en vogue en ce moment et il y a une grosse demande. De plus, je savais que cette entreprise était saine, qu’elle avait un bel outil de production et que le personnel était tout aussi compétent que motivé. Dernier atout, la production était bien complémentaire avec celle que nous avons à Ramonchamp ».
C’est ainsi que, malgré un peu de retard lié au covid-19, le 13 avril (un vendredi !), la scierie Clément est passée dans le » giron de l’entreprise ramoncenaise. « Il faut toujours avancer » lâche-t-il avec conviction « Surtout dans le bois, car tout évolue à grande vitesse. Et puis, j’ai 34  ans, c’est le bon moment pour investir ».
Cette acquisition, qui permet aux 10 employés de conserver leurs emplois, a pour principale activité une production standard en grosses quantités. Comme à Ramonchamp, mais là où le dirigeant accepte pleinement ce qu’il nomme « le travail d’épicier » permettant de répondre à la demande de nombreux particuliers, l’entreprise de Basse sur le Rupt ne répondait jusqu'alors pas autant présent, chose qui est amenée à évoluer avec ce changement de direction.
Une production en complément des commandes qui approvisionnent toute la région. « Nous avons la chance d’être le long de la RN66 où passent beaucoup de véhicules en transit » explique-t-il « Nous avons des clients qui sont venus chez nous en passant par Ramonchamp à l’occasion d’un déplacement en Alsace ou à Nancy ».
Depuis cette reprise, Julien Pinot partage donc son temps entre Basse sur le Rupt les matins et Ramonchamp les après-midi.
Beaucoup moins enthousiasmant,  il relève un frein important au développement de ses entreprises : « Dans les deux scieries, comme dans les autres d’ailleurs, nous avons d’importants problèmes de recrutement d’opérateurs qualifiés sur machines » détaille-t-il « J’estime que sur le grand secteur, c’est une trentaine d’emplois qui est à l’heure actuelle non pourvue, malgré des salaires attirants. Et ce déficit de main d’œuvre touche également d’autres secteurs de la filière bois ».
L’occasion pour le jeune chef d’entreprise de fustiger la disparition des formations de base dans le métier « Pour ce qui est des formations de haute qualification, nous avons ce qu’il faut, mais pour les formations aux emplois de base pourtant essentiels, comme il en existait au lycée de Saulxures sur Moselotte, qui demandent d’apprendre à connaître le bois, de le travailler sur machines, il n’y a plus rien ! Les élus n’ont pas su défendre la filière dont les métiers sont aujourd’hui dévalorisés ». Les acteurs de cette filière importante pour le massif aimeraient donc un regain d’enthousiasme pour ces métiers, d'autant que des projets fleurissent toujours dans la tête du jeune entrepreneur.
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