2020_07_22 Le Thillot unité de traitement de l'eau - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

L'actualité GR@TUITE quotidienne du Thillot et Environs
www.le-thillot.com
Aller au contenu
LE THILLOT

Traitement de l’eau : une unité « high tech »
« Cela fait 40 ans que nous distribuons une eau trop agressive qui attaque les conduites métalliques par manque de minéralisation. Avec cette nouvelle station de traitement, le problème est désormais résolu » : Michel Mourot résume en quelques mots l’enjeu de l’investissement consenti pour la construction de ce nouvel équipement qui aura coûté au total 584 214.60€HT et subventionné à hauteur d’un peu plus de 50% par l’Agence de l’Eau et le Département. Et cette victoire pour une meilleure conductivité n’est isolée : « Le taux de chlore a été divisé par deux avant que l’eau soit envoyée sur le réseau » ajoute Eric Colle.
Aujourd’hui, la commune dispose donc d’un outil « high tech » permettant donc d’envoyer aux foyers raccordés une eau de grande qualité au terme d’un processus qu’Arnaud Didier-Laurent, le responsable des services techniques détaille.
Le pompage se fait à 13m de profondeur dans la zone aquifère de la Champagne d’une superficie de 15ha, située sous la Moselle et alimentée par le plateau des Mille Etangs, la Flaconnière et Chaillon. « A aucun moment nous ne prenons de l’eau dans la Moselle » tient à préciser le premier magistrat. Cette eau subit un premier traitement de désinfection à son arrivée, avec un passage aux rayons ultra-violets, avant d’être envoyée vers deux bassins remplis d’une belle couche de calcaire terrestre qui va agir comme un filtre tout en la chargeant en minéraux par dissolution. Si besoin, il est possible de modifier le PH en envoyant du dioxyde de carbone depuis l’imposant réservoir installé en extérieur.
L’eau poursuit son traitement avec une chloration avant d’être envoyée par deux grosses pompes vers le réservoir du Chaud-Brué qui alimentera ensuite les autres réservoirs. Bien évidemment, l’ensemble de l’installation est bourrée de capteurs et le fonctionnement est piloté via un écran tactile. L’électronique est omniprésente qui permet d’ailleurs la surveillance à distance et au besoin l’intervention via un smartphone.
L’installation se distingue particulièrement par une solution novatrice qui permet de remplir deux gros conteneurs de calcaire qui ne demande ensuite plus qu’à rejoindre les deux bacs noirs installés au-dessus des bassins par un simple appui sur un bouton lorsque le niveau est bas. Ces conteneurs peuvent être remplis directement par l’extérieur via deux gros tuyaux en inox. Une solution mise en œuvre par une entreprise de Wesserling qui est considérée comme opération pilote par l’Agence de l’Eau qui en attend des retours positifs.
Cette installation a obtenu le feu vert de l’ARS (Agence Régionale de Santé) dès les premiers tests.
Pour autant, « la bataille de l’eau », comme l’a appelée Michel Mourot n’est pas terminée : « En 2014, nous retirions 1800m3 par jour. Les recherches de fuites sur le réseau ont permis de réduire ce volume à 750-800m3/jour. L’objectif est de parvenir à 450m3/jour » confie-t-il avant de conclure sur un détail pédagogique : « Les murs extérieurs du bâtiment sont bleu foncé côté Moselle et Ramonchamp parce l’eau qui en provient est brute, tandis que les deux autres côtés – RN66 et le Thillot - sont plus clairs, car l’eau est traitée et propre ».
Retourner au contenu