LE MENIL
Le mouton noir et les deux ânes
Il ne s’agit pas d’une fable cachée
de La Fontaine, mais de l’illustration de l’activité de Stéphane
Philippe, maraîcher bio et bien plus encore. Rencontre.
« Je ne suis pas agriculteur,
mais paysan ! » : en une phrase, Stéphane Philippe
tient à se démarquer de ces pratiques agricoles intensives qui
mettent le monde à mal. Tel le mouton noir au milieu du troupeau de
moutons blancs, il cultive (c’est le cas de le dire !) sa
différence. « Les jardins du Mouton Noir » : c’est
ainsi qu’il a nommé son entreprise. Un pied de nez à ces
pratiques productivistes qu’il dénonce avec véhémence pour les
conséquences désastreuses sur l’environnement. « C’est
aussi en référence au mouton à nez noir du Valet, un animal que
j’apprécie particulièrement, que j’aimerais avoir, mais qui est
très compliqué à acquérir ! » explique-t-il sans
cacher son envie de conjuguer cette activité professionnelle qu’il
a choisie de mettre en œuvre il y a cinq ans maintenant avec une
relation avec des « collègues » comme il les appelle,
mais à quatre pattes. Totalement hors des sentiers battus, il a
choisi d’acquérir deux baudets du Poitou : Trèfle et Acacia,
deux compagnons qui lui donnent un sérieux coup de… patte pour de
nombreuses actions sur le terrain en tractant divers outils pour
travailler la terre. Stéphane les sollicite également de temps à
autre pour une séance de débardage adaptée. Un spectacle rare
auquel il convie les visiteurs via sa page Facebook et que le
talentueux photographe local Joël Couchouron n’a pas manqué
d’immortaliser par quelques « clics » de choix. « Ces
ânes me permettent d’être bien au-delà de la certification bio
que j’ai acquise : pas de consommation d’énergies
fossiles ! » explique-t-il « De plus, ils me
fournissent l’engrais pour enrichir la terre ».
Après avoir mis
un terme à l’entreprise qu’il avait créée au Prey au sein de
laquelle il fabriquait des mâts de bateaux, il a donc rebondi avec
« Les Jardins du Mouton Noir », sans formation aucune que
celle d’avoir vu jardiner ses parents et grands-parents. « La
philosophie reste la même » détaille-t-il avec conviction
« Être autonome ! ». C’est ainsi qu’il
reproduit d’année en année les premières graines achetées
auprès de fournisseurs méticuleusement choisis. Sur le terrain de
5000 m2 mis à disposition par la commune et dans sa serre de plus de
200 m2 qu’il a installée aux « Grandes Voies », il
cultive pour l’essentiel des grands classiques que sont les pommes
de terre, carottes, poireaux, salades et autres choux et haricots,
auxquels il ajoute quelques « exotiques » comme le melon,
la pastèque ou encore le concombre des Antilles.
Une production qu’il parvient à écouler sans problèmes, le bio se faisant une place de plus en plus importante dans la tête de nombreux consommateurs, vendus de plus à des tarifs que Stéphane veut « Accessibles à tous ». « Je fais soit de la vente directe, soit avec un seul intermédiaire comme au magasin Biomonde de Cornimont ».
Pour venir à sa rencontre, il suffit de noter que Stéphane est présent tous les dimanche matin à proximité de l’église du Ménil ou à la ferme du 8 envers de Demrupt au Ménil les mercredis en fin de journée de 17h30 à 20h.
Page Facebook : https://www.facebook.com/lesjardinsdumoutonnoir
Une production qu’il parvient à écouler sans problèmes, le bio se faisant une place de plus en plus importante dans la tête de nombreux consommateurs, vendus de plus à des tarifs que Stéphane veut « Accessibles à tous ». « Je fais soit de la vente directe, soit avec un seul intermédiaire comme au magasin Biomonde de Cornimont ».
Pour venir à sa rencontre, il suffit de noter que Stéphane est présent tous les dimanche matin à proximité de l’église du Ménil ou à la ferme du 8 envers de Demrupt au Ménil les mercredis en fin de journée de 17h30 à 20h.
Page Facebook : https://www.facebook.com/lesjardinsdumoutonnoir